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cours d'histoire de l'art secondaire supérieur

9 mai 2005

petite intro

La structuration des leçons est faite selon le modèle exigé au cours de l'agrégation d'histoire de l'art de l'UCL. Elle se divise en Objectifs, Déroulement de la leçon (avec chaque dia et les questions et info correpondantes) et Procédés pédagogiques...

J'invite tous ceux qui le souhaite à m'envoyer d'autres préparations de leçons sur mon mail: adooms2@tiscali.be pour que je les mette dans le blog.

Pourvu que ça serve.

bien à vous

le but du blog est d'enfin mettre en commun les heures de travail passées à préparer des leçons d'histoire de l'art... Comme on est quasi la seule discipline sans livre de leçons (les fameux livres de math ou de physique... correspondant aux programmes officiels), autant se créer une source de leçons accessibles à tous ceux qui en aurait besoin.

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9 mai 2005

millet en 25'

Préparation de leçon

NOM : DOOMS

PRENOM : Amandine

Préparation de la leçon de supervision. 25’

Sujet de la leçon : Jean-François Millet (1814-1875)

Maître de stage : Mme Blanquet

Lieu : Lycée Martin V

Classe : 5 ième art

Date : 10 mai 2005

1. Objectifs à atteindre

1.1. Objectifs cognitifs visant l’acquisition d’une culture artistique

  • Donner une connaissance générale de son oeuvre

  • Caractéristiques essentielles

-sujets ruraux principalement des paysans au travail mais d’un point de vue assez positif

-composition simple rendant les paysans monumentaux au sein de paysage simplifié. Les paysans acquièrent une certaine noblesse et grandeur par leur type universel (peu individualisé, avec le même costume et plutôt beaux et propres). Leurs gestes et leur travail de la terre prend lui aussi un caractère universel et éternel.

une volonté de fidélité par rapport au réel.

- Millet a une vision plutôt pessimiste du monde, pour lui la condition humaine est la fatigue et les paysans le vivent particulièrement. Millet est aussi plutôt conservateur sont regards sur les paysans s’associe à un rejet de l’industrialisation et du développement des villes qui se déroulent à l’époque. La figure éternelle du paysan l’attire d’autant plus qui vient lui-même du milieu paysan.

-Millet peint de mémoire dans son atelier, son vécu de la scène prend alors sans doute une part assez importante dans l’interprétation qu’il veut proche de la réalité.

-Du point de vue stylistique, les couleurs sont mélangées, sans grand contraste par une volonté d’harmonie, la composition est simplifiée pour mieux mettre le paysan au centre du tableau sans effet de mise en scène. Les paysans eux-même sont représentés en blocs monumentaux aux formes et modelés simplifiés. Millet est également sensible aux changements de lumière.

  • Intégration dans l’histoire de l’art

- Inscrit dans l’Ecole de Barbizon qui amorce le réalisme par le sujet. Mais Millet reste à l’écart du groupe réaliste mené par Courbet.

Le réalisme se caractérise par une approche contre le néo-classicisme et le romantisme, qui veut représenter les sujets  (souvent ruraux) au plus proche de la réalité donc sans les idéaliser et sans respecter les règles formelles de l’académie.

- répond au romantisme par une vision plus proche de la réalité sans le sublime qui nourrit généralement les toiles romantiques.

- fortement critiqué de son temps, il eut beaucoup de toiles refusées au Salon et de nombreuses toiles ont provoqué de grandes polémiques. Ses critiques sont dues au fait qu’il préférait développer son style de façon indépendante sans se plier aux exigences de sujets et de formes de l’Académie.

-Il se tourne vers les grands maîtres du passé (primitifs italiens, Michel-Ange…) et ne s’intéressent que très peu aux peintres contemporains.

- A travers l’histoire de l’art, sa notoriété connu des hauts et des bas, fortement critiqué de son vivant, un grand engouement pou son œuvre se développa après sa mort, mais il fut presque oublié au cours du début du 20ième siècle, il a maintenant retrouvé une reconnaissance établie.

1.2. Objectifs visant à l’éveil de la sensibilité artistique

-attirer l’œil des élèves sur la monumentalité qu’acquièrent les personnages par la composition, sur la tendance à une tonalité unique renforçant l’harmonie du tableau.

- faire voir la variété de sa touche à travers ses différentes techniques : huile, pastel, fusain.

1.3. Objectifs visant à une meilleure ouverture d’esprit

Insister sur l’émoi que provoquèrent ces toiles à leur époque principalement par le sujet.

Mettre en valeur l’indépendance de l’artiste aux critiques de son temps puisque malgré les controverses il a continué à suivre sa propre voie.

Comprendre le décalage entre les visées réalistes et leur réalisation possible en art : jamais un artiste ne pourra représenter la réalité telle qu’elle est puisque à la subjectivité de la perception s’ajoute leur interprétation plastique.

Comprendre la vision de la vie de Millet et sa traduction dans ses œuvres : pour lui, la condition humaine c’est la fatigue.

1.4. Objectifs cognitifs : développement optimal des aptitudes mentales

Inviter les élèves à reprendre et synthétiser les caractéristiques principales de l’artiste et sa façon de concevoir l’art dans le monde. Rechercher les moyens d’expression, les relations entre les procédés techniques et les effets recherchés.

Faire bien comprendre aux élèves la portée universelle des représentations de paysans de Millet.

1.5 Comportements terminaux souhaités

Avoir une réelle conscience des modes dans l’histoire de l’art

Toujours essayer de remettre une œuvre dans le contexte de l’époque au-delà des impressions qu’elle suscite aujourd’hui chez nous.

Toujours avoir conscience aussi de la volonté de communication de l’artiste même dans des tableaux réalistes.

2. Plan général du déroulement

2.1. Introduction

Est-ce que vous avez une idée globale de l’histoire française du 19ième S. ?

Grande instabilité en un siècle il y eu deux empires, une restauration de la monarchie et de nombreuses émeutes tentant de rétablir la république et une invasion de la Prusse.

Cette grande instabilité se retrouve aussi dans le domaine artistique, vous en avez déjà vu un exemple, lequel ? le romantisme qui s’attaque au néoclassicisme. Le réalisme dont je vais vous parler s’est également développé à ce moment là suivi de l’impressionnisme puis de tout le mouvement moderne qui a suivi et qui a révolutionné radicalement le monde artistique.

2.2. Corps de la leçon

Dia  Les glaneuses 1857 Paris M. d’Orsay.

Quel est le sujet de ce tableau ? des paysannes qui ramassent. Glaner signifie ramasser les grains de blé après que les gerbes aient été enlevées, c’était permis aux pauvres.

Vous avez vu avec madame Blanquet le romantisme et elle vous a sans doute expliqué le fonctionnement de la diffusion artistique de l’époque, quel est t’il ? l’Académie détermine les œuvres valables et permet leur exposition au Salon. A l’époque il y a une hiérarchie stricte dans les sujets vous savez quels étaient les sujets les plus appréciés ?  les tableaux d’histoire (religieux mythologique et historique). La peinture de paysans est peu appréciée mais de plus en plus de peintres choisissent ce sujet à partir de la moitié du 19ième.

Dans ce tableau comment sont montrés les paysans ? Que semble penser Millet des paysans ? il a un regard assez positif sur eux. A l’époque les paysans étaient vus soit de façon plutôt positive voir édulcorée, avec une admiration de leur travail proche de la nature soit comme des gens sales et peu éduqués souvent difformes et dangereux pour l’ordre établi… (par exemple les ténardiers de Hugo). Millet se situe entre les deux, il voulait donner une image proche de la réalité donc sans les idéaliser, mais il évite tout misérabilisme.

Millet était installé dans un village d’artistes appelés Barbizon où beaucoup voulaient se rapprocher de la nature et peignaient des paysages.

Ici quelle est l’importance du paysage ? Est-ce le sujet du tableau ? non, c’est un décor pour le vrai sujet que sont ces glaneuses. Comment le paysage équilibre la composition ? Les arbres servent à équilibrer la position de la femme de droite mais c’est l’axe horizontal qui prime. Maintenant regarder la position de ces femmes, quelle est elle ? Elles sont toutes tournées vers le sol refermées sur elles-mêmes. Est-ce qu’on pourrait interpréter ces positions ? Ca donne l’impression que la terre et le travail de la terre sont leur unique préoccupation. Millet avait une vue assez pessimiste de la vie, pour lui la condition humaine était la fatigue et très souvent il représente l’effort des paysans. Et dans quelles formes s’inscrivent les paysannes ? des formes fermées et simplifiées les approchant  du bloc. On a d’ailleurs reproché à Millet de ne pas faire suffisamment de plis.

Illu comparaison avec Jules BRETON (1827-1905) « Le rappel des Glaneuses », 1859. Huile s/toile, 90x176cm. Musée d’Orsay, Paris. Pour mieux comprendre la monumentalité des figures de Millet. De plus Breton représente les glaneuses en correspondance avec la tradition de l’académie, elles sont en train de partir après la récolte, on y voit donc un peuple de paysans obéissants et le public ressentait devant une telle œuvre la fierté d’être si généreux avec le peuple. Les gestes sont gracieux, les poses rythmées, les récoltes très généreuses et les pieds nus.

Qu’est ce que vous pouvez me dire sur les couleurs ? dans les tons bruns-gris, sans grand contraste. En comparaison aux couleurs néoclassiques ou romantiques on a ici une utilisation très uniforme de la couleur comme la recherche d’une unité de ton qui a aussi provoqué des réactions négatives de la part des critiques. 

Est-ce que vous connaissez l’évolution économique à cette époque en France ? Qu’est ce qui se passe ? C’est l’industrialisation, le développement du travail ouvrier et l’exode rural associé à une grande expansion des villes. Près d’un tiers des paysans partent pour les villes. Millet a suivi des études artistiques à Paris et détestait la ville même s’il a pu y étudier de nombreux artistes dans les salles du Louvres. Son point de vue sur les paysans est assez conservateur, il montre de façon monumentale des paysans et ennoblit le travail de la terre comme en réaction au développement industriel..

Dia : L’homme à la houe 80x99 huile sur toile 1863 gros plan. USA coll. part.

C’est le tableau le plus controversé de Millet. Qu’est ce qu’on ressent dans ce tableau par rapport aux glaneuses ? une énorme fatigue physique. Ca a choqué le public de l’époque qui y voyait les traits d’un idiot voir d’un criminel. Certains se demandaient s’il venait de travailler son champ ou de tuer une victime. Quels sont par contre les éléments qu’on a vu dans les glaneuse et qu’on retrouve ici ? la monumentalité du personnage au centre de la compo et en contraste avec un paysage plat, le sujet du paysan, l’unité tonale. C’est surtout l’effet d’effort associé à l’importance donnée au personnage par la composition qui a choqué. 

Dia : Le passage des oies sauvages. Fusain non daté . Musée du Louvre Paris.

Ici on a dessin de Millet. Il en a fait des milliers et ses dessins étaient à son époque souvent beaucoup plus appréciés que ses toiles.

Quel est le sujet ? des paysannes qui regardent passé les oies. Difficile de dire si les oies sont ou non représentées en tout cas l’importance est de nouveau donnée aux paysannes.

Qu’est ce qu’on peut dire de son trait ? très fin, mais hachuré, jouant plus sur le contraste noir blanc que sur un dégradé d’intensité. Le contraste est ici très important.

Millet dessinait et peignaient toujours de mémoire même dans ses esquisses. 

Dia : l’arc en ciel pastel vers 1870 42x54 Lisbonne Musée Gulbenkian

C’est un tableau de fin de vie qui prépare le tableau printemps appartenant à une série des quatre saisons. Est-ce que vous voyez un personnage ? oui au fond près de l’arbre.  Il est minuscule. Qu’est ce qu’on peut dire de ce personnage par rapport aux tableaux vus précédemment ? il a inversé le rapport entre l’importance de l’homme et de la nature. En fait dans ses dernières années Millet va se tourner beaucoup plus vers le paysage et l’homme perds la prédominance qu’il avait jusque là.

Qu’est ce que vous pouvez me dire de son utilisation du pastel ? rendu fin, avec quelques traits de pastels, assez réaliste et détaillé.

Et la lumière ? naturelle centrée dans un carré haut gauche. En quoi est ce que ce jeu de lumière correspond au printemps ? période intermédiaire entre l’hiver et l’été , au climat incertain. Le tableau final ressemble beaucoup à celui-ci mais avec un chemin qui lie les plans et un plus grand contraste de lumière.

2.3. Type de récapitulation 

Orale avec les élèves afin de savoir s’ils ont retenu les idées essentielles avec l’angélus (1957/59, huile sur toile 55x66cm Musée d’orsay Paris) sous les yeux (ajout de l’information sur sa notoriété dans l’histoire de l’art puisque c’est l’angélus qui a provoqué un engouement pour son œuvre après sa mort. Il faut dire que les paysans en train de prier sont plus rassurants au yeux des bourgeois que quand ils travaillent. On peut ajouter qu’il inspira énormément Van Gogh et que Dali a revisité ce tableau (dia, Réminiscence archéologique de l’Angélus, 1935.) De plus, on sent dans ce tableau un caractère solennel et une application calme qui donne presque un côté religieux au tableau ) Une feuille récapitulative est donnée à la classe parce que je préfère ne pas perdre de temps à dicter des phrases récapitulatives pendant la leçon déjà très courte.

2.4. Modification éventuelle

En cas d’avancée trop rapide : étude du fusain le bouquet de marguerite 68x83 Musée du louvre Paris.

En cas de retard : sauter l’homme à la houe.

Faire la récapitulation directement avec la feuille

2.5. Utilisation du tableau

Oui pour le nom de l’artiste et les titres des œuvres.


2.6. Résumé

Jean-françois Millet (1814-1875)

1.Caractéristiques essentielles

-sujets ruraux principalement des paysans au travail mais d’un point de vue assez positif.

-composition simple rendant les paysans monumentaux au sein de paysage simplifié. Les paysans acquièrent une certaine noblesse et grandeur par leur type universel (peu individualisé, avec le même costume et plutôt beaux et propres). Leurs gestes et leur travail de la terre prend lui aussi un caractère universel et éternel.

- une volonté de fidélité par rapport au réel.

- Millet a une vision plutôt pessimiste du monde, pour lui la condition humaine est la fatigue et les paysans le vivent particulièrement. Millet est aussi plutôt conservateur. Son regard sur les paysans s’associe à un rejet de l’industrialisation et du développement des villes qui se déroulent à l’époque. La figure éternelle du paysan l’attire d’autant plus qui vient lui-même du milieu paysan.

-Millet peint de mémoire dans son atelier, son vécu de la scène prend alors sans doute une part assez importante dans l’interprétation qu’il veut pourtant proche de la réalité.

-Du point de vue stylistique, les couleurs sont mélangées, sans grand contraste par une volonté d’harmonie, la composition est simplifiée pour mieux mettre le paysan au centre du tableau sans effet de mise en scène. Les paysans eux-mêmes sont représentés en blocs monumentaux aux formes et modelés simplifiés. Millet est également sensible aux changements de lumière.

2. Intégration dans l’histoire de l’art

-Millet s’inscrit dans l’Ecole de Barbizon qui amorce le réalisme par le sujet. Mais Millet reste à l’écart du groupe réaliste mené par Courbet.

Le réalisme se caractérise par une approche contre le néo-classicisme et le romantisme, qui veut représenter les sujets  (souvent ruraux) au plus proche de la réalité donc sans les idéaliser et sans respecter les règles formelles de l’académie.

- Millet répond au romantisme par une vision plus proche de la réalité sans le sublime qui nourrit généralement les toiles romantiques.

-Il se tourne vers les grands maîtres du passé (primitifs italiens, Michel-Ange…) et ne s’intéressent que très peu aux peintres contemporains.

- fortement critiqué de son temps, il eut beaucoup de toiles refusées au Salon et de nombreuses toiles ont provoqué de grandes polémiques. Ses critiques sont dues au fait qu’il préférait développer son style de façon indépendante sans se plier aux exigences de sujets et de formes de l’Académie.

- A travers l’histoire de l’art, sa notoriété connu des hauts et des bas, fortement critiqué de son vivant, un grand engouement pour son œuvre se développa après sa mort , mais il fut presque oublié au cours du début du 20ième siècle, il a maintenant retrouvé une reconnaissance établie.

Les glaneuses et l’Angélus sont ses œuvres les plus connues.

2.7. Bibliographie

ADAMS Steven,

1994    The Barbizon school & the origins of impressionnism , Phaidon Press,

London

FERMIGIER, A.

1977    Jean françois Millet. Ed. d’art Albert Skira S.A. Genève.

GOMBRICH, Ernst H.

1995    Histoire de l’art. 9ième  éd., 1ière édition en 1950. Gallimard. Paris

Histoire universelle de l’art

1988    Arnoldo Mondarori, Milan.

JAWSON, H.W.

1978    Histoire de l’Art. Panorama des arts plastiques des origines à nos jours. Edition Cercle d’art Paris

Jean-François Millet

1975    catalogue d’exposition au Grand Palis Edition des Musées Nationaux, Paris

NOVOTNY, F.

1960    Painting and sculpture in

Europe

1780-1880. Penguin Books.

London

.

REYNOLDS D.M.

1985    The nineteenth century.

Cambridge

University

Press.

Cambridge

ROSEN, C. & H. ZERNER

1984    Romantisme et réalisme. Albin Michel. Paris

3. Démarche pédagogique

3.1. Procédés d’apprentissage

Le peu de temps disponible m’a fait me concentrer sur les œuvres de maturité de Millet, en extérieur  on retrouve les caractéristiques qui sont les plus représentatives de son œuvre.

C’est principalement à partir de la diapositive des Glaneuses que s’extrapolent toutes les informations importantes sur Millet. Elle est comparée avec le rappel des glaneuses de Jules Breton qui permet de mieux comprendre le caractère monumental des figures de Millet.

Les influences des maîtres anciens sur son œuvre sont également simplement mentionnées vu le peu de temps disponible.

Une importante recontextualisation tente de faire comprendre l’impact de l’œuvre à l’époque.

Les caractéristiques sont mises en évidence par les élèves eux-mêmes par observation des tableaux.

Les élèves seront amener à revoir leur conception sur le réalisme en fonction de la subjectivité que l’artiste met toujours dans son œuvre.

3.2. Caractéristiques stylistiques

Les caractéristiques sont, comme je viens de le signifier, mises en évidence par les élèves eux-mêmes sur la base de questions liées à l’analyse esthétique. Ainsi la simplification des formes et du modelé, la recherche proche de la nature.

3.3. Vocabulaire

La notion de réalisme est introduite. Mais l’importance n’est pas mise sur le vocabulaire.

Le mot glaner est aussi introduit : ramasser les épis laissé par les moissonneurs.

3.4. Sélection des œuvres

En 25 minutes seules un très petit nombre de dia peut être montré. J’ai donc choisi tout d’abord de montrer les œuvres les plus connues : les glaneuses, l’Angelus et l’homme à la houe. Ensuite un dessin et un pastel illustrent ses pratiques en dehors de la peinture à l’huile. J’aurais préféré montrer un dessin où l’esquisse et l’instantané était plus présent, mais j’ai dû m’adapter aux diapositives disponibles. Quand au pastel, il a l’avantage de présenter l’évolution de la peinture de Millet puisqu’il est très tardif et est un travail préparatoire du « printemps ».

3.5 Questions posées

J’ai tenté des poser des questions poussant les élèves à réfléchir de façon critique à ce qu’ils voient tout en les orientant suffisamment pour qu’ils sachent dans quelle direction réfléchir.

J’ai essayé d’éviter les questions trop simples et fermées et me suis basée sur la connaissance de l’analyse esthétique pour poser les questions qui y étaient liées de façon directe. J’ai orienté la formulation de façon à ne pas trop personnaliser les questions afin de ne pas insister sur la capacité à répondre. J’ai donc évité les « qui peut me dire ? », « qui sait ? ».

3.6 Analyse esthétique

Plusieurs procédés techniques sont abordés au cours du cours : la lumière, les couleurs, la composition, la touche. Une certaine réflexion sur les effets recherchés est aussi posée ainsi que l’expression des impressions générales.

3.7. Difficultés rencontrées

Je n’ai jusqu’ici fait que des leçons de deux heures, devoir en faire une quatre fois plus courte est très difficile. L’impression de laisser de côté des informations très intéressantes sur Millet et d’en faire un exposé simpliste est frustrant pourtant il me semble difficile de l’éviter en si peu de temps avec l’impératif de donner un cours interactif. Le cours ex cathedra me semble en effet pouvoir fournir plus d’informations en un temps plus réduit mais il est évident que la matière est alors très peu intégrée par les élèves et on passe à côté de l’objectif pédagogique.

Difficile alors également de faire la part des informations primordiales et des autres, chaque professeur semblant avoir fait lui-même cette répartition alors qu’elle n’est pas forcément évidente. Ainsi madame Blanquet me demande d’introduire le réalisme par Millet alors que plusieurs ouvrages placent Millet à part du réalisme de Courbet et sa troupe parce que Millet est jugé trop romantique et idéaliste. La peur de passer à côté d’informations que le professeur juge primordiales est toujours présente même après presque 20 h de leçon. Il faut dire que la leçon de supervision prend une importance plus grande que les autres puisqu’elle est censée si j’ai bien compris s’assurer avant l’examen que le stage a porté ses fruits et que la capacité d’enseigner est acquise.

A part cela je dois dire que peu de livres parlent de Millet, il est même absent de certains livres sur le 19ième S. Mes sources datent toutes de plus de 15 ans mais je n’en ai pas trouvées d’autres en bibliothèque. Sachant que Millet fait justement partie de ces peintres qui dépendent de la mode au sein des historiens de l’art, je n’ai pu réellement savoir quelle est le positionnement à son égard aujourd’hui (si ce n’est bien sur que le simple fait qu’il soit le sujet d’un demi cours d’histoire de l’art laisse supposer qu’il a toujours la cote).

Les diapositives ont également posé un certain problème puisque ce que je voulais montrer notamment à propos du dessin n’était pas repris dans les dias disponibles.

Madame Blanquet m’a demandé d’entrée de jeu de présenter Millet dans sa diversité technique, ce que j’ai tenté alors de faire. Personnellement,j’aurais peut-être tenté de faire une leçon orientée sur les diverses tentatives de sujet tant je trouve que ses scènes religieuses (Agar et Ismaël ; l’attente) ou allégorique (le bûcheron et la mort) sont intéressantes à traiter et apporte un point de vue différent sur les tableaux de paysans.

25 mars 2005

les couleurs

Préparation de leçon

NOM : DOOMS

PRENOM : Amandine

Préparation de la leçon n° 7 et 8 (deux heures)

Sujet de la leçon : Introduction à la couleur

Maître de stage : Mme Terlinden

Lieu : Sacré-Cœur de Lindhout

Classe : 3ième  Art

Date : 25 novembre 2004

1. Objectifs à atteindre

1.1. Objectifs cognitifs visant l’acquisition d’une culture artistique

  • Connaître les couleurs primaires et secondaires

  • Connaître les composantes de la couleur : teinte, saturation et luminosité

  • Distinguer les couleurs chaudes (rouge) des couleurs froides (bleu)

  • Distinguer la différence de fonctionnement entre la lumière colorée (vidéo, cinéma) et les pigments

  • Intégration dans l’histoire de l’art

Comprendre l’utilisation variée faite de la couleur à travers toute l’Histoire de l’art dans son étendue historique et géographique.

1.2. Objectifs visant à l’éveil de la sensibilité artistique

-attirer l’oeil des élèves sur le mariage harmonieux ou contrasté des couleurs créant ou pas des tensions.

-amener les élèves à sentir comment la couleur crée la perspective atmosphérique et comment les couleurs chaudes ou froides influent l’ambiance d’un tableau.

1.3. Objectifs visant à une meilleure ouverture d’esprit

Amener les élèves à décrire les images qu’ils voient et argumenter leur avis

Mettre en évidence les différences culturelles en ce qui concernent la symbolique des couleurs et donc la façon dont elles sont perçues. Rappeler alors l’importance de la culture inconsciente et le besoin de recul pour comprendre d’autres cultures que la siennes.

attirer l’attention des élèves sur la relativité des couleurs et l’influence de l’une sur l’autre

1.4. Objectifs cognitifs : développement optimal des aptitudes mentales

Inviter les élèves à reprendre et synthétiser les informations principales données au cours.

Rechercher les moyens d’expression, les relations entre les procédés techniques et les effets recherchés en ce qui concerne l’utilisation de la couleur.

Réfléchir sur l’utilisation des couleurs dans les sujets picturaux figuratifs et voir comment elle se rapporte à l’idée qu’on a des couleurs du monde (le ciel est bleu les nuages sont blancs)

1.5 Comportements terminaux souhaités

Observer comment la couleur est utilisée dans la vie de tous les jours et être attentif et critique face à la manipulation possible de nos émotions par la couleur, notamment à travers la publicité.

2. Plan général du déroulement

2.1. Introduction

Dia Raphaël « le mariage de la vierge » 1504 peinture sur bois 114x169

Pouvez-vous me dire quelles sont les principales couleurs de ce tableau ?

Quelle est cette couleur ?

Pourquoi d’après vous sommes nous rarement d’accord pour qualifier les couleurs ? spectre complexe des couleurs où elles se mélangent. Perception strictement personnelle sur laquelle on apprend à mettre des mots (mais surtout couleurs de base, sans nuances)

On est en effet rarement d’accord pour qualifier les couleurs… D’où la célèbre maxime : « les goûts et les couleurs ça ne se discutent pas »

Et bien, ici nous allons en discuter justement.

2.2. Corps de la leçon

Citez-moi les couleurs de base. (rose, rouge, vert, bleu, orange, jaune, mauve)

Dans ces couleurs certaines s’obtiennent en peinture en en mélangeant deux autres, lesquelles ? Rouge + jaune= orange, rouge + bleu= mauve, jaune + bleu= vert.

De la on voit que trois couleurs servent à créer les autres, ce sont… ?rouge , jaune bleu. On les appelle les couleurs primaires. Les trois autres (orange, vert et mauve) sont appelées les couleurs secondaires justement parce qu’elles s’obtiennent chacune par le mélange de deux couleurs primaires. Pour être plus exact, il faut préciser que ces notions ont été définie par des théoriciens pour réfléchir plus facilement l’ensemble des couleurs et pour les organiser tant elles sont nombreuses. Dès lors, il y a plusieurs classement qui ont été fait par exemple en imprimerie ( par exemple dans votre imprimante les primaires sont le cyan (bleu ciel), le magenta (rose rougeâtre) et le jaune. Ce sont les couleurs utilisées notamment par les imprimantes.

On appelle couleurs tertiaires celles qui mélangent une primaire et une secondaire par exemple le bleu-vert

Mais les couleurs ne se limitent pas à ces six-là. Dans une boîte de peinture , qu’est ce qu’on a d’autres ? blanc, noir, gris, couleurs claires et foncées.

Le blanc et le noir sont à part, Pourquoi d’après vous ? Le blanc est l’absence de couleurs alors que le noir est la somme des trois couleurs primaires.

Est-ce que vous avez déjà entendu l’affirmation contraire, Donc que le blanc est la somme de toutes les couleurs et le noir l’absence de couleurs, au cours de physique par exemple ?

Et bien, l’affirmation contraire est vraie également, mais pour un autre type de couleurs que celle qu’on utilise en peinture : pour la couleur de la lumière directement. En fait la lumière colorée et les pigments (vous savez-tous ce que sont les pigments (substance insoluble au fort pouvoir colorant) ?) fonctionnent de façons différentes. le système de la lumière est exactement opposé au système d’imprimerie.

Quand vous mélangez des peintures de couleurs ensemble, est ce que la nouvelle  sera plus lumineuse ou plus sombre que celle d’avant ?plus sombre. On dit en effet que les pigments colorés s’additionnent de façon soustractive parce qu’à chaque mélange on retire de la lumière.

La lumière colorée par contre devient de plus en plus lumineuse quand on additionnent les couleurs, on parle de synthèse additive. C’est comme ça que fonctionnent la TV et le cinéma et de façon encore plus évidente les projecteurs tritubes (vert, rouge et bleu + les couleurs secondaires pour les pigments). En ce qui concerne la lumière colorée : le blanc est la somme des couleurs primaires et le noir, l’absence de lumière.

Mais ici c’est surtout la synthèse soustractive qui nous intéresse, celle qui concerne nos peintures.

Un autre terme apparaît dans cette classification des couleurs : la couleur complémentaire. quand on additionne une couleur avec sa complémentaire, on obtient du noir . Donc , quelle sera la complémentaire du jaune par exemple (Je vous rappelle que le noir est la somme des trois couleurs primaires) ?le violet car il contient les deux autres couleurs primaires : le bleu et le rouge. Et quelle sera la complémentaire du rouge ? Le vert. Et de l’orange ? Le bleu

Dans la Roue chromatique, on voit les couleurs primaires, secondaires, tertiaires et complémentaires mises en relation : comment sont disposées les primaires les unes par rapport aux autres? les primaires sont à 120° l’une de l’autre. Où sont placées les secondaires ? au milieu des deux primaires qui la compose et les tertiaires entre la secondaire et la primaire. Et les complémentaires ? Une couleur est toujours en face de sa complémentaire.

A quoi peut servir cette roue chromatique d’après vous ? C’est intéressant quand vous devez reproduire une couleur donnée à partir d’autre. Mais aussi pour la combinaison de couleurs. Les théoriciens, et notamment Johannes ITTEN, ont  développé des systèmes pour harmoniser les couleurs par trois quatre cinq ou six. Pouvez vous me montrer une association de trois couleurs ?

On a vu ici les relations entre les couleurs mais il y a aussi différents critères qui permettent d’identifier une couleur :

D’après vous quels peuvent être ces éléments ?

Qui a déjà utilisé Photoshop parmi vous ?on y retrouve ces critères avec beaucoup de lisibilité dans le cadre de choix d’une couleur.

La teinte d’abord qui correspond aux différentes possibilités de la roue chromatique (qui peut être subdivisées à l’infini.)

Ensuite la saturation : qui correspond à l’intensité de la couleur, si l’intensité est nulle on a du blanc.

La clarté ou luminosité : la quantité de lumière qu’émet la couleur. Si sa clarté est nulle on a du noir (absence de lumière).

Le degré d’opacité ou de transparence : mesure la perméabilité de la matière. Une peinture opaque couvre totalement ce qui se trouve en dessous et une peinture transparente laisse passer les couleurs sous-jacentes et crée de nouvelles couleurs par la superposition. Une couleur dite translucide garde sa teinte mais laisse passer les différences de luminosité.

Le pigment a aussi différente façon de résister au temps, à la lumière, aux éléments extérieurs. Cela joue sur la conservation de l’œuvre.

Il faut également resituer la couleur comme une perception particulière que traduit le cerveau… Ainsi, peut-être que nous ne percevons pas les couleurs de la même façon mais on a appris à appeler telle perception de tel nom de couleur. De nombreux phénomènes viennent enrichir la perception des couleurs.

Est-ce qu’on a ici la même couleur ? (non plus foncé d’un côté,, en fait c’est la même couleur mais les couleurs qui entourent créent une perception différente de la couleur. Les couleurs vont s’influencer les unes les autres.

Maintenant, fixer en vous cachant un oeil une feuille de couleurs pendant 30 secondes puis regarder le mur avec un œil puis l’autre. Qu’est ce que vous voyez ? deux couleurs différentes. ET quelle teinte voit l’œil qui a fixé la feuille ? l’œil va toujours chercher dans une couleur sa complémentaire

Dans la roue chromatique, est ce que vous voyez des couleurs plus « chaudes que d’autres ?oui, le rouge est chaud, le bleu est froid. Des expériences ont montrés que le rouge et le bleu ont une réelle influence sur le corps : des chevaux dans une pièce rouge s’énervent et leur température augmentent alors que dans une pièce bleu elle descend.

2ième partie illustration dans l’histoire de l’art

Dia : sphères des couleurs. Selon Itten

En fonction de ce qu’on a vu à la première heure comment pouvez-vous expliquer le fonctionnement de ces sphères ? primaire, secondaire, ternaire, complémentaire, saturation teinte et luminosité.

Dia Turner « palazzio Balbi » 1888 22x30 aquarelle sur papier

Qualifier l’atmosphère de cette peinture par trois adjectifs. Aquatique, légèreté, calme

Quel type de chaleur caractérise ce tableau ? : froid. Mais quelques éléments chaud à l’avant plan.

Et quand est il de la saturation ? : peu couleur transparente. Du point de vue technique pourquoi ? aquarelle. Quels sont les procédés techniques qui provoquent les impressions ?

Dia : Eugène Delacroix. « Turc assis fumant » 1825 25x30 huile sur toile

Et ici comment décrire la caractéristique première des couleurs? plus chaud. Pourquoi ce choix ? volonté de représenter l’Orient, imagerie particulière. Quelles sont les couleurs principales ? rouge orange, brun orangé. Et qu’est ce qui les lie d’un point de vue théorique à part leur chaleur ? Dérivent tous du rouge= UNITE DE COULEURS

Dia jean brueghel. « Paysage fluvial avec embarcadère » 1603 huile sur cuivre

Comment sont réparties les couleurs ici ? plus brun devant puis vert puis bleu donc ? de plus en plus froid. Comment le traitement des détails évolue au cours d’enfoncée dans la profondeur ? de plus en plus flous… l’ensemble des deux crée la perspective atmosphérique. Plus l’élément de perspective linéaire dans dessin de la berge

Dia Friedrich « nuage » 1821 huile sur toile

Comparez à la précédente. Trois couleurs atmosphériques mais zones très séparées. Pas l’élément de perspective linéaire de Brueghel. Et est ce qu’on ressent la profondeur ? grâce à quels éléments ?succession de couleurs mais aussi placement des montagnes les unes derrière les autres.

Dia : Renoir 1876 ‘torse de femme au soleil » 80x65 huile sur toile

De quelle couleur est le corps de la femme ? Mais en regardant mieux le peintre a t-il utilisé uniquement du rose ? et il y a-t-il vraiment beaucoup de rose ?

Les artistes mélangent des couleurs pour rendre l’impression de réalité. Ici s’approche de l’impressionnisme : commence à juxtaposer plus les couleurs au lieu de les mélanger.

L’idée qu’on se fait de la couleur des choses est très souvent fausse tant les couleurs et leur perception varient.

Dia : Van Gogh 1888 détail de « promenade à Arles » huile sur toile 73,5x92,5

Et ici comment Van gogh applique t-il sa couleur ? par tache de couleur avec juxtaposition de différentes couleurs. est ce qu’il respecte la couleur naturelle ? non Pourquoi d’après vous ?pour donner l’émotion, l’atmosphère du tableau. Quelles sont ici ces impressions ? mort, tristesse, impression d’un enterrement.

Dia : Nicolas De Stael « Grand nu orange » 1953 89x146

Comment appelle t-on cette façon d’appliquer les couleurs ? aplat.

Et que pouvez-vous me dire par rapport au choix des couleur par rapport à la sphère et à leur trois caractéristiques ? Saturée, luminosité répartie, jaune et sa complémentaire , rouge au milieu.

Dia : Vasarelly « Alom » 1966

Est-ce que vous pouvez décrire la logique qui organise ce tableau en terme de théorie des couleurs ? Influence des couleurs les unes sur les autres. Rouge  presque toujours pareil mais semble changer à cause des variations régulière du bleu et de la dynamique de contraste.

Dia : Anuskiewicz Jaune cadmium 1967 liquitex sur bois

Comment varie le jaune ? en fait toujours le même mais le blanc donne l’impression qu’il est plus clair. De loin , l’œil mélange les couleurs pour n’en former qu’une // imprimerie ou numérique.

Dia : Mondrian New-york 1940

Quel type de couleurs utilise Mondrian ? les trois couleurs primaires. Pour lui l’essentiel se résume aux couleurs primaires et à la ligne, elles sont au fondement de toutes choses. Il réduit ainsi les apparences de la réalité à ce qu’il considère comme un strict minimum.

Dia : Nicki de saint phalle « le dragon »1972-75

La couleur est aussi utilisée en sculpture, comment ici ?couleurs vives par zones d’aplat, renforçant des éléments structurels ou pas…

En sculpture quels autres types d’utilisation de la couleur connaissez-vous ?

2.3. Type de récapitulation 

Orale sur le tableau avec les élèves afin de savoir s’ils ont retenu les idées essentielles avant de distribuer une feuille récapitulative à la classe. Sur base de l’étoile chromatique de Itten

2.4. Modification éventuelle

En cas d’avancée trop rapide : faire une analyse esthétique de La moisson dans la plaine de Van Gogh

En cas de retard : sauter Friedrich, nicolas De Stael,  Vasarelly, Nicki de Saint Phalle Faire la récapitulation directement avec la feuille

2.5. Utilisation du tableau

Je pense utiliser le tableau pour y coller les couleurs servant à faire participer la classe au cours de la première partie et pour la récapitulation et les termes importants.


2.6. Résumé

La couleur

La couleur est un phénomène complexe lié à l’interprétation par le cerveau des ondes physiques perçues par l’œil.

Couleurs primaires, secondaires et ternaires

Les couleurs ont été classées afin d’en faciliter l’utilisation et la compréhension.

Ici c’est le classement développé pour la peinture (sculpture et architecture aussi à d’autres niveaux) qui est décrit. Ainsi on distingue :

Trois couleurs primaires : le rouge, le jaune et le bleu.

Mélangées par deux à quantités égales, elles donnent les couleurs secondaires à savoir l’orange , le vert et le violet.

Les  9 couleurs ternaires sont obtenues par le mélange d’une couleur primaire avec une couleur secondaire, on parlera alors de Bleu-vert, rouge-orange, etc.

Caractéristiques des couleurs

Chaque couleur se définit par trois caractéristiques primordiales :

La teinte d’abord qui correspond aux différentes des couleurs en tant que telles (à saturation et clarté égales)

La saturation : qui correspond à l’intensité de la couleur, si l’intensité est nulle on a du blanc.

La clarté ou luminosité : la quantité de lumière qu’émet la couleur. Si sa clarté est nulle on a du noir (absence de lumière).

A cela s’ajoute une autre caractéristique importante :

Le degré d’opacité ou de transparence : il mesure la perméabilité de la matière. Une peinture opaque couvre totalement ce qui se trouve en dessous et une peinture transparente laisse passer les couleurs sous-jacentes et crée de nouvelles couleurs par la superposition. Une couleur dite translucide garde sa teinte mais laisse passer les différences de luminosité.

Le pigment a aussi différente façon de résister au temps, à la lumière, aux éléments extérieurs. Ces éléments influencent la conservation de l’œuvre.

Température des couleurs

Les couleurs sont également réparties selon leur « température ». Ainsi les tons rouges sont considérés comme chauds alors que les tons bleus comme froids, le jaune et le mauve sont moyens. Ces catégories sont utilisées pour les caractériser une atmosphère et pour construire la perspective atmosphérique (chaud à l’avant-plan, froid à l’arrière-plan).

Effets d’optique

Plusieurs effets d’optique sont connus : Le contexte d’une couleur influence sa perception et le cerveau a tendance à créer la couleur complémentaire à la couleur perçue ainsi qu’à mélanger les couleurs à distance.

Et dans l’histoire de l’art…

La couleur est constante dans l’histoire de l’art mais son utilisation est multiple et variée. Le choix des couleurs, leur mélange et association, la façon de les appliquer vont suivre des modes ainsi que les volontés des artistes mêmes.

Les effets d’optique vont également être utilisés par les artistes, et ce particulièrement dans le OP Art.


2.7. Bibliographie

GOMBRICH, Ernst H.

1995    Histoire de l’art. 9ième  éd., 1ière édition en 1950. Gallimard. Paris

GUILLEMARD, Colette

1998    Le dico des mots de la couleur, éditions du Seuil. Paris

Le petit Larousse illustré

1995    Librairie Larousse. Paris

Sites Internet

http://www.paintcafe.com/fr/couleur/langage/symbolique/noir.asp

www.dezign-box.net/webdesign/couleurs/symbolique.php

www.colorsystem.com

http://www.peiresc.org/Couleur01.html

http://horta.ulb.ac.be/cours/psycho/COULEUR2

http://www.pourpre.com/couleur/lumiere.php

http://www.cvm.qc.ca/artsplastiques/510_A14/5_Chimie.htm

3. Démarche pédagogique

3.1. Procédés d’apprentissage

J’ai séparé les deux heures en une de théorie et l’autre d’analyse des couleurs dans des tableaux.

Pendant la première heure je vais faire référence aux expériences vécues des élèves afin d’ancrer la théories dans du concret. De plus une roue chromatique sera progressivement reconstruire au tableau avec des feuilles de couleurs au fur et à mesure que la théorie avancera. Cette mise en place en direct de la roue chromatique devrait leur permettre de bien la comprendre et de pouvoir l’utiliser ensuite.

La deuxième heure allie analyse esthétique principalement centrée sur les couleurs et comparaison. Les notions vues au cours de la première heure seront fréquemment analysées au sien des œuvres.

3.2. Caractéristiques stylistiques

Il n’y a pas de mise en évidence de caractéristiques stylistiques propres puisque de très nombreux styles sont abordés rapidement. Il s’agit ici de montrer la diversité possible à partir des couleurs.

3.3. Vocabulaire

Le vocabulaire de base de la théorie de la couleur est repris ici : couleurs primaires secondaires et ternaires, chaudes et froides, clarté, saturation et teinte, opacité, transparence et translucide, ainsi qu’aplat. Les synthèses additive et soustractive seront simplement abordées.

3.4. Sélection des œuvres

J’ai choisi les œuvres en fonction des différents éléments que je voulais illustrer en tachant de varier les œuvres dans le temps. Ainsi un tableau avec atmosphère chaude, l’autre froide, deux tableaux sur la perspective atmosphérique, d’autres sur les couleurs utilisées pour représenter le réel et les émotions au-delà du réel. Deux œuvres de OP art pour illustrer les effets d’optique. Mondrian et son utilisation particulière des couleurs primaires.

3.5 Questions posées

J’ai tenté des poser des questions poussant les élèves à réfléchir de façon critique à ce qu’ils voient tout en les orientant suffisamment pour qu’ils sachent dans quelle direction réfléchir.

J’ai orienté la première heure sur une participation physique directe des élèves facilitée par le nombre restreint d’élèves (6).

J’ai essayé d’éviter les questions trop simples, même si j’ai du mal à savoir si certaines pourraient être vues comme évidente (ou trop complexes), notamment dans les définitions de notions communes.

J’ai repris des diapositives de qualité assez bonnes, même si certaines sont en noir et blanc, mais leur analyse se concentre alors sur la forme et la structure.

J’ai orienté la formulation de façon à ne pas trop personnaliser les questions afin de ne pas insister sur la capacité à répondre. J’ai donc évité les « qui peut me dire ? », « qui sait ? ».

3.6 Analyse esthétique

Je demande aux élèves de qualifier par trois ou quatre adjectifs l’impression globales que donne tel ou tel peinture.

Je leur demande ensuite de réfléchir et d’exprimer ce qui dans les aspects physiques de l’œuvre suscite ces impressions. La question de la profondeur revient également.

3.7. Difficultés rencontrées

Les théories sur la couleur sont multiples et complexes, il m’a d’abord fallu bien les comprendre et les différencier. Il n’a pas été facile de choisir les peintures pour illustrer la théorie, le choix est particulièrement vaste et les idées se multipliaient sans cesse alors que le temps limite les possibilités. Certaines idées peut-être plus judicieuses que mes choix premiers sont venus trop tard pour que je puisse les réaliser.

25 mars 2005

peinture chinoise

Préparation de leçon

NOM : DOOMS

PRENOM : Amandine

Préparation de la leçon n° 5 et 6 (deux heures)

Sujet de la leçon : la peinture chinoise

Maître de stage : Mme Terlinden

Lieu : Sacré-Cœur de Lindhout

Classe : 4 ième art

Date : 22 novembre 2004

1. Objectifs à atteindre

1.1. Objectifs cognitifs visant l’acquisition d’une culture artistique

  • Donner une connaissance générale de la peinture chinoise

  • Caractéristiques essentielles

Le trait : le trait au pinceau, exécuté avec maîtrise et rapidité, nécessitant une idée nette de ce que le peintre veut faire. Peinture principalement sur soie ou sur papier.

Sujets : Surtout le paysage mais aussi les plantes, les fleurs, les animaux et des portraits. Mais tous avec une portée spirituelle allant au delà de la simple représentation

La perspective : alliant une vue de loin avec une capacité du peintre de voir les éléments du paysage de différents côtés et de plus près. Permet au spectateur de voyager dans le paysage lié à la conception d’un homme inclut dans la nature et pas spectateur extérieur.

Le vide : occupant théoriquement deux tiers du tableau. Il a un rôle d’intermédiaire primordial pour exprimer le souffle de vie que cherche à reproduire les peintres.

La monochromie : le travail de nuances d’encre noire est fréquent et hautement estimé même si la couleur à sa place aussi dans la peinture chinoise. La monochromie permet un jeu sur le vide encore plus net.

·        Intégration dans l’histoire de l’art

-L’importance de la tradition au cours de l’histoire de la peinture chinoise : reproduire les œuvres  des grands maîtres a été depuis toujours considéré comme une activité artistique en soi. C’est d’ailleurs grâce à cette habitude que nous avons des traces des artistes anciens.

- la peinture est considérée en Chine comme l’Art par excellence à la même place que la poésie. Les chinois l’ayant conservée jalousement, ce type d’art a peu atteint le monde occidental et est longtemps resté inconnu.

- le proche lien qui unit la peinture à la calligraphie en Chine.

1.2. Objectifs visant à l’éveil de la sensibilité artistique

-attirer l’oeil des élèves sur l’utilisation du vide pour créer la profondeur, l’équilibre de la composition et une ouverture spirituelle.

-observer avec eux les différentes utilisations du trait et les jeux de dilution de l’encre.

1.3. Objectifs visant à une meilleure ouverture d’esprit

-Insister sur la portée de la peinture qui visent à atteindre une certaine spiritualité et ne se contente pas de représenter la nature, sur leur volonté de retrouver la structure interne des différents éléments et de représenter le souffle vital qui les habite.

-Insister sur la différence de conception de l’originalité comme critère artistique puisque les imitateurs étaient considérés en très bonne place dans la sphère artistique.

1.4. Objectifs cognitifs : développement optimal des aptitudes mentales

-Comparer les procédés utilisés pour créer la profondeur en Occident et en Chine.

-Inviter les élèves à découvrir certaines caractéristiques de la peinture chinoise à travers la lecture et la réflexion sur des extraits d’anciens traités de peinture chinois.

-Inviter les élèves à reprendre et synthétiser les caractéristiques principales de la peinture chinoise et de ses portées spirituelles. Rechercher les moyens d’expression, les relations entre les procédés techniques et les effets recherchés.

1.5 Comportements terminaux souhaités

-Mieux observer cet art peu connu lorsqu’ils le rencontreront dans des livres ou des musées, voire s’y intéresser spontanément.

- Réfléchir sur la multiplicité des résultats possibles à partir d’un seul médium et d’un seul outil dans leur propres recherches artistiques.

2. Plan général du déroulement

2.1. Introduction

D’après vous qu’est ce qui caractérise l’art chinois ? (conceptions préalables) : la céramique- « vase ming » faïence blanche et bleu. Petit perso.

Il est vrai que la céramique est un art fort développé en Chine mais l’art reconnu comme le plus prestigieux est la peinture . Il est peu connu en Europe car les amateurs de peinture chinoise ont gardé jalousement leurs peintures à l’abri des acheteurs étrangers. Par contre la céramique s’est fort répandue en Occident.

Et que pouvez-vous me dire de la peinture chinoise ?

point de vue technique, composition et sujets

2.2. Corps de la leçon

Orientée selon la réflexion sur différents thèmes avec des dias provenant d’époques différentes dans un vague ordre chronologique.

-Les matériaux : pinceau et encre, monochrome ou colorée sur support de toile ou de papier

Dia Li Shan « bambou » encre sur papier 18ième S

Quels sont les matériaux utilisés ? encre et pinceau papier.

Et est ce que les pinceaux chinois sont différents des pinceaux qu’on utilise en Occident ? oui, en quoi ? ils permettent des traits plus longs ( car la charge est située à la base des poils alors qu’en Occident c’est le contraire.)

Dia : différents types de pinceaux.

Plus ou moins grands et plus ou moins serrés. Brosse pour lavis. Permet de faire des types de traits différents. La charge placée à la base des poils permet de tracer de longs traits car la peinture se pose au fur et à mesure sur le support. Les chinois utilisent de l’encre en bâton qu’il dilue dans de l’eau.

Dia : technique pour peindre un crabe

Comment est ce que le peintre chinois construit l’élément qu’il doit peindre ?

Il commence par le centre et les éléments les plus importants puis ajoute progressivement les autres.

A votre avis, est ce qu’il est facile de reproduire ce genre de dessins ? non

Pourquoi ? nécessite une parfaite maîtrise du pinceau. Et si on rate son trait ?

On recommence tout La rapidité et l’irréversibilité du trait sont en effet deux éléments très importants dans la peinture chinoise.

Dans le texte 1, on a une des solutions qui permet à l’artiste de réussir ses peintures. Quelle est–elle ? Avoir bien intégré la forme que l’on désire peindre pour la saisir dans l’instantanéité du geste. En effet, les peintres chinois peignent très rarement face à la nature comme cela se fait en Occident. Ils passent du temps à observer la nature, à s’en intégrer avant de venir peindre dans leur atelier.

Dia : Tchang Siuan 8ième siècle. « dames apprêtant la soie » T’ang copie du 12ième. Encre colorée sur soie.

Donner moi des éléments qui différent ici avec la peinture de bambou du point de vue de la technique et du support. les couleurs, peinture sur tissu (soie), pas de transparence. En effet il y a deux grands courants dans la peinture chinoise : la peinture monochrome ou colorées. En fait, les peintres monochromes considèrent que les nuances de gris permettent de rendre les couleurs.

On est ici face à une reproduction de l’œuvre du 8ième siècle par un artiste du 12ième.

Pour vous quelle est la valeur artistique d’une reproduction ?Moins que l’original ?En Chine la reproduction à beaucoup plus de valeurs que dans nos sociétés occidentales. Un peintre va être considéré comme un très grand artiste s’il parvient à reproduire les œuvres des anciens. C’est d’ailleurs par la reproduction qu’on apprend la peinture. Comme on le verra plus tard l’innovation à néanmoins sa place mais cette tradition donne une certaine lenteur à l’évolution de la peinture chinoise.

Les deux supports traditionnels sont le papier et la soie. Mais les chinois pratiquent aussi la peinture murale et la peinture sur céramique.

Dia : Vase meiping 14ième siècle

Sur ce vase on voit que l’artiste a réalisé une scène figurative.

- La technique : trait et lavis. Différents traits. Lien à la calligraphie.

Le pinceau offre de très nombreuses possibilités. En Chine les différents traits portent d’ailleurs des noms particuliers comme « coups de hache », « gueule de diable », « nuage enroulés »…

On ne va pas les distinguer ici, tant les types de traits sont nombreux. Mais il est important de réaliser cette diversité.

Dia : personnages brique peinte. Provenant d’une tombe prés de Lô-Yang. HAN (2BC-2ièmeS ap.JC)

Le peintre représente t-il ses personnages de façon réaliste ? non stylisé mais avec émotions // BD. avec de longues courbes sinueuses,. Zone de couleurs unies pour les vêtements.

Dia : Gros plan sur un des visages

On peut voir ici comment en quelques traits le peintre donne au personnage une émotion particulière. 

Décrivez-moi les traits : sont-ils transparents ?exécutés lentement ? A-t-on une juxtaposition de petits traits pour définir chaque élément ? Comment les traits varient t’ils ? : rapides, continus, aux épaisseurs variés, opaques.

Dia : Shih K’o, patriarche méditant, encre sur papier. Cinq dynasties. 10ième.

Et ici comment sont les traits ? diversifié : gros traits secs (non pleins) et très dynamiques, associés à des traits beaucoup plus fins et figés. Transparence de certains traits

Dia : Shih T’ao. Ermite dans sa retraite. Encre sur papier. Ts’ing. 18ième

Ici ? long traits anguleux aux nuances de gris différentes superposés. Points. jeux d’épaisseurs.

Dia : Pan Tian-Shou. Cormoran, rocher et poisson; encre , couleurs légères et papier.

Quelle est la particularité ici ?l’encre se dilue dans la couche précédente… jeu volontaire. La couche colorée est placée en lavis : uniforme transparent fort dilué sur une large surface

Si le trait à tant d’importance dans la peinture chinoise c’est aussi par son lien avec la calligraphie.

Dia : calligraphie par Chuang Yuen. Les six canons de la peinture.

Quels sont les éléments qu’on a pu voir dans les peintures et qui caractérisent le trait ici ?

Le dynamisme de traits anguleux, la rapidité d’exécution, le jeu sur l’épaisseur des traits.

-style réaliste, impressionniste et expressionniste.

Sans que ces styles correspondent aux styles occidentaux certaines tendances se font échos.

Dia : Chen bang-yan. Paysage dans le style de Mi-Fu, encre sur soie 38x78cm 18ième

Selon vous cette peinture sera plutôt qualifiée de réaliste , impressionniste ou expressionniste ? impressionniste, Pourquoi ?  elle montre un paysage  avec un certain flou= cherche l’âme du paysage.

Dia Li Ku-Chan Pierre et bambous encre sur papier 68x41 20ième.

Et celle-ci ?expressionniste pourquoi ? Il y a plus d’expressivité. Ce sont les sentiments de l’artiste qui ressortent du dessin plus qu’une perception de la réalité.

Dia Pivoine Sung (10-13ième S)

On va donc ici considérer le style comme réaliste même si comme on va le voir les chinois ne se bornent pas à représenter la nature dans ses apparences externes. Ici on a une style typique de l’académie impériale pour la représentation de fleurs et d’oiseau. Très détaillé. D’après vous quels problèmes peut poser ce type d’académie ? risque d’imposer un style sans laisser beaucoup de place à la nouveauté et la créativité.

- Le paysage : perspective (comparaison), montagne-eau, format vertical ou horizontal.

Dia : Chü-jan Isiao-yi cherchant une calligraphie.5 dynasties 10ième.

Quels sont les éléments représentés ? montagne et rivière. Pour les chinois ces deux éléments suffisent à représenter le paysage. Ils sont une synthèse de la nature. Est-ce que vous apercevez le personnage nommé par le titre de l’œuvre ?peu. D’après vous, comment peut-on interpréter la petitesse des personnages ?En fait en Chine L’homme ne prend pas la place centrale qu’il a en Occident surtout à partir de la renaissance. L’homme est considéré comme un élément du monde parmi d’autre.

Comment fonctionnent la profondeur ?aussi 3-4 plans relié entre eux par la rivière mais plus les uns au dessus des autres. D’où semble vue la scène ? de loin en hauteur. Et pensez-vous qu’une photo aurait rendu une composition similaire ?

Non pourquoi ? trop superposé. et dans le traitement des détails ? Beaucoup dans le lointain. On dit du rendu du paysage chinois qu’il semble pris de loin mais dont le peintre à pu voyager dans l’espace, abordant les formes depuis plusieurs côtés et à des distances différentes.

Dia : Jean Brueghel Paysage fluvial avec embarcadère. 1603 huile sur cuivre.

Voici un tableau flamand . Comment est rendue la profondeur ici ? trois plans reliés par la rivière mais les uns derrière les autres. Horizon au centre et point de fuite sur la gauche (perspective linéaire) et du point de vue des couleurs et des détails ? plus flou et plus bleu vers le lointain (perspective atmosphérique). Et qu’est ce qui rappelle l’organisation chinoise de l’espace ? peu d’éléments si ce n’est le lien entre les plans par la rivière.

Dia : Mi-fei 12ième Pins dans la montagne au printemps. Encre et couleur sur papier.

Voilà une autre façon d’organiser l’espace. Quelle est elle ?deux plans séparé par une zone de flou, de vide, les montagnes disparaissent dans cette zone. Et qu’est ce qui donne la profondeur ? l’échelle des éléments et la superposition., le traitement du détail. La peinture chinoise est variée, tout ne fonctionne pas de la même façon.

Analyse de texte 2 (Cheng p. 86) expliquez ce tableau à partir du texte ? l’auteur explique qu’il n’est pas nécessaire de finir les formes pour le saisir le regard et susciter la compréhension de l’image.

Dia : Yuan Jiang   paysage rocheux avec musiciens. Encre et couleurs sur soie.  180x91.18ième

Ici qu’est ce qui relie les deux plans ? à la fois nuage et eau indistincts. On peut voir que les rochers disparaissent dans la brume. Plus subtil que la précédente. Jeu de flou et de transparence

Dia détail de la maison

En quoi ce détail montre comment le peintre semble pouvoir voyager dans son paysage ?rendu relativement précis du minuscule personnage dans sa maison.

Intérêt dans lavis diffus pour rendre les nuages : les formes disparaissent.

Dia : Zhang Daquian 1967 Montagne d’automne dans le soir encre et acrylique sur papier 132x103 cm

Voici une peinture de la deuxième moitié du 20ième siècle. qu’est ce qui vous frappe en premier lieu du point de vue pictural : les couleurs et le côté abstrait. Qu’est ce qui distingue ces couleurs par rapport à ce que nous avons vu ? leur intensité, elles sont beaucoup plus vives, jusqu’ici couleurs assez discrètes.

Quels sont les éléments que l’on reconnaît ? la montagne surtout et les nuages.

Est-ce que vous ressentez une profondeur ?pourquoi ?

-Portée spirituelle : utilisation du vide

Impression générale, dépasse simple représentation, analyse de texte puis dia.

Dia Li Cheng Voyageur dans une forêt enneigée 10ième Cinq dynasties encre et couleurs sur soie 161x100 cm

Donnez moi trois adjectifs pour qualifier l’atmosphère qui se dégage de cette peinture. Angoissant, solitude, nature immense

Quels sont les éléments qui provoquent ces impressions ? caractère déchiqueté de l’arbre dans trajectoire du paysan. Tout petits paysans seuls. Proportions. Vide de la partie droite.

Dia : détail du paysan

On peut voir ici que les petits personnages se fondent dans la nature, ils sont dessinés par quelques traits ondulés et par le lavis de l’âne.

Dia : Ma yuan fin du 12ième Peinture sur éventail cerisiers en fleurs au clair de lune.24x25cm. Song du sud.

Décrivez moi la composition de cette peinture. Décentrée, la peinture occupe la partie diagonale gauche de la toile. Le reste est vide. A l’époque toute une série d’artistes ont adopté cette composition décentrée.

Analyse de texte 3 et 4 . Comment se définit l’utilisation du vide ? Le vide à un rôle prédominant il met les éléments en relation.

Quelles impressions suscite le vide dans ce tableau ?  contemplation, infini, sagesse.

Dia : Ni zan paysage de Yushan encre papier 94 x 35cm Fin 14ième

Quelle proportions de vide peut on trouver dans ce tableau ?1/2 Est-ce qu’on peut identifier ce que représente le vide ? l’eau et Les éléments se mélangent ? non. A quoi sert ce vide ici ? crée la profondeur, unifie le tableau.

Dia : Msia Kuei : la bourrasque 13ième sung du sud

Quelle différence trouve t’on dans l’utilisation du vide dans ce tableau ? plus présent, il se fond entre montagne et ciel. Et quel effet cela a-t-il sur l’impression globale ? effet mystérieux.

Dia : anonyme début 14ième Lecture d’un sutra sous la lune 119x33

Et quelle proportions de vide trouve t’on ici ? quasi 80% avec tant de vide comment l’artiste a structuré son tableau ? un plan en bas , un autre en haut les deux reliés par un tronc sur le côté. Le texte est placé au milieu mais de façon décentrée équilibre la composition. Quel élément attire le regard en premier ?le personnage Pourquoi ? l’épaisseur et la dynamique du trait et sa place dans le croisement des tiers (expliquer règle des tiers).

Dia : détail du personnage

Quels types de trait sont utilisés ici ? comme le patriarche méditant de Shih k’o. Un trait énergique et nerveux qui donne le corps du personnage, petits traits fins pour la tête et les bras. Quelle forme produit ce trait énergique ? forme en « banane » et est ce qu’on peut reconnaître dans cette forme l’élément représenté ? la tête permet la visualisation du corps mais en soi la forme l’évoque peu. D’après vous qu’est ce qui a poussé l’artiste à choisir ce trait pour former le personnage ? volonté de percevoir l’essence des éléments dessinés, leur structure interne. La forme marque un repli sur soi et une souplesse qui traduisent la concentration du perso sur le sutra.

Dia : Pa ta shan Jen  aussi dit Chu ta Ch’ing Orchidée, feuillet d’album encre sur papier18ième

Quelle atmosphère se dégage de ce tableau ? fragilité, un côté éphémère de l’orchidée.

Et comment est utilisé le vide ? en fond, seuls la plante et le texte s’en détachent. Plus jeu de transparence.

L’utilisation du support comme fond est traditionnel en Chine . on voit déjà cela au 4ième S. Selon vous est ce que ce fond est vide de sens ici ?non, il permet une mise en évidence du bambous dans sa structure interne et aide le spectateur à se concentrer sur l’essentiel.

2.3. Type de récapitulation 

Orale avec les élèves afin de savoir s’ils ont retenu les idées essentielles avant de les donner sur une feuille récapitulative distribuée à la classe. Avec le support du tableau et des dias : Hsû Wei « bambous »16ième pour la technique , l’expressionnisme : Kung hsien « paysage » 17ième pour l’utilisation du lavis, du Vide et de l’impressionnisme ; Shen chou «  Le mont Lu » pour la perspective chinoise, le réalisme

2.4. Modification éventuelle

En cas d’avancée trop rapide : analyse esthétique de Fu Baoshi « le génie de la montagne » 20ième 143x70 cm et de Pa Ta Chan Jen 18ième « Lotus »

En cas de retard : voir moins d’exemple de composition et de vide.

Faire la récapitulation directement avec la feuille

2.5. Utilisation du tableau

Pour inscrire en début de cours des repères sur les dynasties successives. Lors de la récapitulation finale et de l’analyse de texte.

2.6. Résumé

La peinture chinoise

L’histoire de la  peinture chinoise commence généralement au 2ième siècle avant JC, parce que nous n’avons pas de traces plus anciennes. La peinture est reconnue comme le premier des arts par les Chinois.

- la technique utilisée est généralement de l’encre plus ou moins diluée, noire ou de couleurs, appliquée à l’aide d’un pinceau sur du tissu ou du papier.

- le trait y prend une importance primordiale, il est varié mais montre souvent une grande maîtrise du pinceau et une rapidité et une irréversibilité d’exécution. Cela suppose que l’artiste ait en tête une idée très précise de son œuvre avant de la réaliser.

- le principal thème est la nature et surtout les paysages.

- La perspective est produite par la superposition d’espaces souvent entrecoupées de zone brumeuses. L’artiste semble avoir une vue d’ensemble sur son paysage mais aussi la capacité d’observer les éléments par différents côtés et à différentes distances. On est face à un espace dans lequel le spectateur peut entrer et voyager plus qu’un paysage qu’il voit d’un point de vue fixe et extérieur comme dans la perspective linéaire occidentale.

-La tradition a toujours eu un statut élevé dans la culture chinoise, de nombreux artistes étaient reconnus pour les excellentes copies des maîtres anciens. Il y a cependant toujours eu des artistes plus originaux qui se plaçaient plus en rupture par rapport à cette tradition, qui n’étaient d’ailleurs pas forcément reconnus de leur vivant. Cependant une rupture totale n’a pas eu lieu avant l’arrivée des occidentaux au 19ième siècle.

- le style de peinture peut être plutôt réaliste, impressionniste (paysage brumeux à encre diluée cherchant à représenter l’âme de la nature)  ou expressionniste (traits rapides et vigoureux traduisant plus l’état d’esprit de l’artiste)

-le vide est beaucoup utilisé pour relier les éléments entre eux et faire référence aux souffles vitaux appartenant aux croyances spirituelles chinoises. Ainsi l’artiste tente de représenter la nature profonde des choses et le souffle vital qui l’habite enfin d’assurer une relation de sa peinture avec l’Univers. C’est cette relation à l’Univers qui fait, pour les Chinois, la qualité d’une peinture.


2.7. Bibliographie

CHENG, François

1986    Chu Ta 1626-1705 le génie du trait. Phébus, Paris.

1991    Vide et plein. Le langage pictural chinois. Editions du Seuil, Paris.

DRAGUET, Michel

2002    Gao Xingjian. Le goût de l’encre. Hazan.

SWANN, Peter C.

1958    La peinture chinoise. Gallimard, Paris.

3. Démarche pédagogique

3.1. Procédés d’apprentissage

Le cours a été divisé en grands thèmes que doivent retenir les élèves. Plusieurs dias illustrent ces thèmes, avec le soutien de texte qui les aident à découvrir certains aspects.

Des rappels sur les thèmes précédents sont faits tout le long du cours puisque tout ces thèmes peuvent être étudiés sur chaque dia.

Leur faire trouver eux-mêmes les caractéristiques et les répéter au cours de la leçon puis en conclusion devrait leur permettre de les mémoriser.

3.2. Caractéristiques stylistiques

La technique surtout est mise en évidence avec les trois grandes interprétations stylistiques qui en sont fait dans la peinture chinoise (réaliste, impressionniste et expressionniste), ces styles sont comparés et expliqués afin de les faire comprendre au mieux

3.3. Vocabulaire

Il y a peu de termes nouveaux. Une interprétation particulière de la notion de Vide est abordée.

Les différentes dynasties chinoises sont notées au tableau en début de cours comme repères sans qu’il soit demandé aux élèves de les assimiler.

3.4. Sélection des œuvres

J’ai sélectionné les œuvres en fonction des thèmes que je voulais aborder. J’ai alors pris des dias de bonne qualité, diversifiées point de vue style et époques. J’ai également tâché de reprendre les artistes plus connus dans la peinture chinoise.

3.5 Questions posées

J’ai tenté des poser des questions poussant les élèves à réfléchir de façon critique à ce qu’ils voient tout en les orientant suffisamment pour qu’ils sachent dans quelle direction réfléchir.

J’ai essayé d’éviter les questions trop simples et trop complexes.

J’ai repris des diapositives de qualité assez bonnes, même si certaines sont en noir et blanc, mais leur analyse se concentre alors sur la forme et la structure.

J’ai orienté la formulation de façon à ne pas trop personnaliser les questions afin de ne pas insister sur la capacité à répondre. J’ai donc évité les « qui peut me dire ? », « qui sait ? ».

3.6 Analyse esthétique

Les procédés techniques sont particulièrement mis en évidence. A plusieurs reprises je demande également aux élèves de se concentrer sur l’impression générale et les effets recherchés.

En cas d’avancée trop rapide, j’ai prévu d’analyser une œuvre de façon plus approfondie.

3.7. Difficultés rencontrées

Ma première difficulté fut mon ignorance totale sur la peinture chinoise. J’ai donc d’abord lu deux livres en entier avant de pouvoir définir les objectifs de ma leçon. N’ayant moi-même que peu perçu les évolutions chronologiques frappantes (il y en a-t-il d’ailleurs vraiment ?), j’ai décidé d’organiser mon cours selon des thèmes importants et non selon la chronologie.

La question de la longueur de la leçon est revenue puisque j’ai initialement prévu 38 diapositives, déjà choisies parmi la petite cinquantaine que j’ai sorti de la diathèque du Cinquantenaire, et que Mme Terlinden m’a demandé de n’en garder qu’environ 25. Terrible choix que de retirer des dias qui composent le cours de façon cohérente…

Ayant fait ma première leçon sur Gaudi , un peu trop courte, avec 40 dias, je me pose des questions sur ma capacité à n’en utiliser que 25 sur deux heures… Cependant, les analyses de texte prévues vont sans doute occuper un certain temps.

25 mars 2005

Gaudi

Préparation de leçon

NOM : DOOMS

PRENOM : Amandine

Préparation de la leçon n° 1 et 2 (deux heures)

Sujet de la leçon : Gaudi

Maître de stage : Mme Hautfenne

Lieu : Athénée royal de Ganshoren

Classe : 5 et 6ième art

Date : 13 octobre 2004

1. Objectifs à atteindre

1.1. Objectifs cognitifs visant l’acquisition d’une culture artistique

  • Donner une connaissance générale de son oeuvre

  • Caractéristiques essentielles

Iconographie : Influence de la nature aussi bien minérale, qu’animale et végétale ; Référence mystique et religieuse mais pas d’explications de Gaudi lui-même

Traitement de la structure

Respect des tensions naturelles : Importance de la voute à arc parabolique et encorbellement

Traitement de la décoration : Formant un tout avec la structure, importance des artisanats et des nouveaux matériaux : mosaïque, fer forgé ; Décomposition de la lumière en couleurs (vitraux), intégration de la musique dans ses constructions.

  • Intégration dans l’histoire de l’art

-Grande originalité par rapport aux autres créateurs de l’époque

-influence du romantisme avec importance du néogothique et intérêt pour l’orient mais lui extrême orient (elts verticaux, décoration répétitive, encorbellement, …

-Influence des théories de Viollet le duc : rationalisme avec prédominance de la structure et de la fonction pour déterminer la forme

-Parallélisme avec Horta et l’Art Nouveau

1.2. Objectifs visant à l’éveil de la sensibilité artistique

-attirer l’oeil des élèves sur le caractère organique des formes avec la sensibilité de la courbe, l’audace des couleurs, les jeux de lumière, l’intégration de la décoration dans la structure.

1.3. Objectifs visant à une meilleure ouverture d’esprit

Insister sur la cohérence du système gaudien qui acquiert une portée mystique.

Mettre en valeur l’indépendance de l’artiste aux critiques de son temps et son implication corps et âme dans son œuvre tout au long de sa vie.

Amener les élèves à décrire les images qu’ils voient et argumenter leur avis ainsi qu’à comparer les caractéristiques de certaines œuvres de Gaudi avec des œuvres d’art oriental

1.4. Objectifs cognitifs : développement optimal des aptitudes mentales

Inviter les élèves à reprendre et synthétiser les caractéristiques principales de l’artiste et sa façon de concevoir l’art dans le monde. Rechercher les moyens d’expression, les relations entre les procédés techniques et les effets recherchés.

Comparer l’architecture de Gaudi à ce qu’ils viennent d’apprendre de l’art nouveau bruxellois

Réfléchir sur l’influence des espaces sur l’humeur et les sensations

1.5 Comportements terminaux souhaités

Observer l’architecture des villes d’un point de vue plus critique en cherchant à qualifier les formes et y chercher des caractéristiques organiques et intégration de décoration plus ou moins similaires à celles de Gaudi.

Réfléchir à l’influence sur nos sensations des espaces qui nous entourent.

2. Plan général du déroulement

2.1. Introduction

Quest : Qui est déjà allé à Barcelone ? S’il y en a , ont-ils remarqué des bâtiments particuliers dont les caractéristiques s’apparentent à celles de l’Art Nouveau vu aux cours précédents ?

Dia banc ondulant du park Güell. Qui reconnaît cette construction ? (repris dans « l’auberge espagnole » de Klapisch). Que pouvez-vous me dire sur les caractéristiques de formes ? ( ondulant, tout en courbe) et sur les techniques (recouvert de mosaïques colorées faites avec des tailles de pièces différentes, aux dessins courbes, avec des lignes mises en évidence au niveau de la crête et de la jonction avec la partie blanche où l’on s’assoie) ?- Fait à partir d’un moule du postérieur humain.

Antoni Gaudi i Cornet, architecte catalan (question : Où se situe la Catalogne en Espagne ?: nord-est , dont Barcelone, qu’a t’elle de particulier ? une volonté d’autonomie culturelle et politique, avec notamment la reconnaissance du Catalan.).

Cet artiste a une production originale dont on va étudier les caractéristiques en gardant en tête les ressemblances avec l’Art Nouveau.

2.2. Corps de la leçon

Orientée selon chronologie des œuvres de Gaudi avec découverte progressive de ses caractéristiques.

-Maison Vincens (1878-85) Barcelone

Dia vue de la facade côté rue.

pierre, brique, faïence émaillée(azulejos, tradition de la région), fer forgé= DIVERSITE DES MATERIAUX

1ére commande importante à Gaudi par Manuel Vincens,  fabricant de briques, qui voulait une résidence d’été. Imagination débordante,

Qu’est ce qui vous marque en premier lieu du point de vue formel ? (Verticalité, répétition des éléments, décoration de la facade, relief)

Intégration de la déco à la structure pour un effet visuel d’ensemble pourtant composé de nombreux éléments répétés. Inspiration orientale.

Dia comparaison avec Façade du Mausolée D’Ibimad ud Daulah 17e reprend motif persan

Eléments répétés couvrant toute la surface.

A l’origine avec un grand jardin entièrement modifié en 1925 puis partiellement vendu par la suite.

Plan rectangulaire avec une avancée de la salle à manger dans le jardin et dimensions réduites du salon du fumoir mais volumétrie complexe par la riche conception des façades avec nombreuses parties saillantes (tours et balcons et  reliefs verticaux.)

Gaudi ne se limite pas au bâtiment-même mais prend également en charge le jardin, la décoration intérieure et le mobilier.

Dia trois décoration intérieure ( plafond du fumoir, plafond de la salle à manger et des galeries du jardin.

Ornements abondants (peur du vide).

Quel est le thème qui semble omniprésent dans ces motifs ? Végétaux, Inspiration de la nature.

Dia Salle du fumoir

Avec cette autre point de vue sur le plafond, pouvez-vous me dire à quel élément naturel il fait penser ? ( pour moi : effet de plafond de grotte.)

Quelles sont les formes qui provoquent cette ressemblance ? (les descentes progressives à différents niveaux, avec des modelés en creux assez arrondis)

On y voit de toutes façons la technique consistant à assembler plein d’éléments identiques pour former un tout.

Effet de relief intéressant sur les murs et dans le plafond.

Atmosphère bien spécifique de chaque pièce mais avec cohérence due à une même main d’artiste.

Dia : Grille d’entrée. Quelles sont les ressemblances de cette grille avec les différents plafonds ? (composition d’inspiration végétale avec répétition d’un même élément au relief marqué. )

Cela montre un souci de cohérence à travers cette œuvre dans les détails de décorations comme dans la structure)

Fer forgé : nouveau matériau.

-Le Capricho (1883-85) Comillas (Cantabrie).

dia vue de la tour du Capricho

pierre, brique, faïence émaillée(azulejos), fer forgé

haute tour dont le sommet s’élargi par superposition d’éléments décalés, décoration répétitives couvrant la tour et les murs.  Thématique de décoration : fleur de tournesol, élément autochtone. Petit palais aux nombreuses influences arabes :

Dia minaret du Cifter Minoré de Sivas, Turquie fin 13eS:

Quelles sont les ressemblances avec le Capricho ?haute tour, élargissement progressif, déco recouvrante.

On est face à un minaret d’une mosquée de la fin 13e S située en turquie.

quelqu’un sait-il ce qu’est un minaret ? C’est la tour de la mosquée du haut de laquelle sont lancés les 5 appels quotidiens à la prière.

On sait que Gaudi a pu avoir accès à des images de ce genre de bâtiment car un certain engouement pour l’orient s’est développé au 19ième avec le romantisme.

Retour dia Capricho

Intégration au contexte extérieur par l’effet vertical //arbres élevés et couleur verte et pierre

Organisée en rdc et sous-sol car construction sur sol en pente.

Dia vue occidentale du bâtiment

On peut voir la base de pierre du sous-sol qui contrecarre la pente naturelle du terrain.

Partie sous le toit (combles) avec grandes fenêtres à guillotine (qu’est ce qu’une «  fenêtre à guillotine » ? fenêtre coulissant verticalement) qui émettent des notes et balcons de fer forgé également avec sons émis par éléments métalliques.

-Pavillons de la propriété Güell (1884-87) Barcelone

Première commande réalisée du mécène Eusebi Güell (Qu’est ce qu’un « Mécène » ? : personne qui protège les artistes, écrivains, savants en les aidant financièrement.)

Illu1 vue aérienne

mur entourant toute la propriété, ouvert par trois entrées dont une principale et trois secondaires.

Depuis la propriété a été transformée, divisée et rachetée. La porte d’entrée, la conciergerie, les écuries et le manège ont été conservés.

Pavillons à plan complexe avec assemblages de pièces circulaires surmontées de coupoles plus les écuries rectangulaires.

Dia : Porte du dragon en fer forgé (5 m de long accrochée à une colonne de brique de 10 m de haut orangers d’Antimoine du mythe sur la pinacle)

Quels sont les différents éléments qui composent le dragon ?

symbolisant Ladon gardien du jardin des Héspérides (Quelqu’un connaît ce mythe ? 11ème des 12 travaux d’Hercule ‘nymphes gardiennes du jardins des dieux dont les arbres donnent des pommes d’or procurant à quiconque les mangent l’immortalité –)-

Position du corps du dragon selon la constellation du dragon et d’Hercule.-utilisation des mythologies païennes, figure récurrente du dragon dans son œuvre (orient).

Décoration arabisante extérieure abondante personnalisée, avec jeux de reliefs et d’accroche de la lumière.

-Palais Güell (1885-90) Barcelone

Dia : vue de la façade

en même temps que pavillon mais très différents :structure rectangulaire, moins de courbe en façade…moins original et moins décoré

18m/22.petit pour un palais mais architecture intérieure complexe qui donne une sensation d’un espace plus grand.

Dia portes et blason.

Façade avec tribune de premier étage et deux énormes portes paraboliques (qu’est ce que la parabole ?) pour entrées des carrosse jusqu’aux écuries du sous-sol. L’arc parabolique est très fréquent dans l’œuvre de Gaudi car il la considère comme la meilleure façon de respecter les pressions naturelles.

Le haut des grilles s’apparente à l’art nouveau, est ce que vous voyez en quoi ?, ligne courbe, asymétrie// Guimard.

Entre les deux, emblème de la catalogne réinterprété. Gaudi glisse dans plusieurs œuvres le blason catalogne à laquelle il est fier d’appartenir.

Dia vue intérieure de la coupole

Avec quel élément, également utilisé dans l’art nouveau,  joue Gaudi pour enrichir son architecture? La lumière.

Grand salon // cour intérieure surmontée d’une coupole trouées de perforations circulaires créant ces jeux de lumières. Permet aussi une arrivée d’air frais au cœur du bâtiment. Très riche ornementation intérieure.

Dia : terrasse

Terrasse du toit // jardin de sculptures toutes différentes= cheminées et canaux de ventilation.

- Maison Calvet (1989-1900) Barcelone

Dia : Façade de la maison

Œuvre plus conventionnelle Baroque, la seule ayant reçu une distinction honorifique du vivant de Gaudi

=décalage entre conception d’époque et reconnaissance dans le futur pour de nombreux artistes. ? Pouvez vous donner des éléments qui créent ce décalage ?(imagination sans limite de l’artiste qui s’éloigne des normes en vigueur  ainsi que par l’utilisation de la courbe et des couleurs ou encore des nouveaux matériaux)

Dia Banc et chaise de la maison Calvet

Intérêt du mobilier réalisés par l’artiste : tout en courbe avec éléments // os. Réfléchi pour soutenir le dos au mieux. (rationalisme)

-Maison Figueras ou Bellesguard (1900-02) Barcelone

Dia vue d’ensemble de la maison

Inspiré du passé du lieu (enclave avec vue sur Barcelone où avait sa résidence d’été le dernier monarque catalan à l’époque déjà presque entièrement disparue) : style évoquant les châteaux gothique catalan.

D’ailleurs construit avec les ruines de la résidence royale.

On voit que l’artiste s’exprime de différentes façons. Pas toujours par la courbe et les couleurs.

-Park Güell (1900-14) Barcelone

dia plan d’ensemble du parc.

Il architecturise la nature.

A la base, 62 parcelles de jardins privés à l’anglaise destinées à être vendu (succès réduit : 2 vendues car trop loin du centre). Réalisations des voies de circulations internes (avec 150 boules du rosaires), grande esplanade centrale et salles inférieures aux colonnes (pour marché) ;

Dia : escalier d’accès à l’esplanade. Qui peut me décrire cette dia selon les techniques stylistiques de Gaudi ?. (courbe relation à la nature-végétal, minéral, animal (tête de serpent), mosaïque) Moins baroque, effets blanc érodés

Dia Colonnade.

A quel type architecture Gaudi fait il référence avec cette colonnade ? Grec dorique. Quelles sont cependant les différences qui les séparent ? (Dorique=sans base, colonnes cannelées à arêtes vives et chapiteaux à échines nues entablement de triglyphes et métopes).

Plafond ondulant recouvert de céramique avec composition sur fausse clef de voute.

Dia : deux pavillons d’entrée (conciergerie- pavillon administratif)

conciergerie et pavillon administratif (park Güell écrit dessus);

Quelles impressions suscite ce décor chez vous ? Comment pouvez-vous justifier ces impressions à partir des éléments que vous voyez ?

Actuellement parc municipal.

Dia. Dragon de mosaïque.

Technique de la céramique cassée, Très coloré. Thème récurrent.

Forme imitant la nature.

- Maison Batllo (1904-06) Barcelone

Faite à partir d’une structure néoclassique existante à laquelle il ajoute un sous-sol et un 5ième étage

Dia de la façade

Les spécialistes de Gaudi ne sont pas d’accord sur le symbolisme de cette facade. On a pu voir jusqu’ici à quel point cet artiste introduit des significations mythologiques et religieuses dans ses œuvres, intégrant détail à l’ensemble, forme et sens afin de former un tout cohérent. Cependant, il n’a jamais ou très peu expliqué ses intentions, se définissant comme un homme d’action et non de parole.

Que représente t’elle d’après vous ? Symbolisme controversé de la façade : // mer avec dragon marin au sommet et fonds marins au rdc ou Carnaval ou immense dragon (toit) terrassé par St Georges (tour avec la croix// lance) et façade avec écaille et os et tête de mort des victimes.

Argumenter vos impressions à partir des caractéristiques physiques.

Dia. Balcon du premier étage

Importance des courbes et des volumes créant des jeux de lumières modelés.

Dia Vue de l’intérieur.

Quelles sont les caractéristiques de l’intérieur qui s’apparentent à l’art nouveau ?

Intégration des meubles à la structure , cohérence des formes intérieur –extérieur, immobilier et mobilier. Souci du détail. Mais ici plus forte irrégularité des formes.

Dia : plan du rdc et du premier

Absence quasi-totale de lignes droites

Dia : coupe intérieure

On voit l’ouverture du patio à travers tous les étages.

Dia Patio intérieur

Progression de couleurs et de lumières du patio (blc, bleu) vers la terrasse (explosion de couleurs). Intégration de la lumière naturelle dans l’architecture, jeu avec les reliefs. Perspective verticale de ce type d’ouverture.

Dia. Toit échine du dragon. Qui peut décrire les techniques utilisées par Gaudi pour ce toit en fonction de son symbolisme? volume courbe, organique représentant le corps du dragon, fenêtre pouvant être son œil. Surface écailleuse par mosaïque, crète.

Dia tour-lance

Reprise de la croix à quatre branches récurrente, orientée  selon les points cardinaux. Ecriture sur la tour // art islamique avec verset..

Dia : vestibule, rampe d’escalier

Quels parallèles pouvez vous faire à l’art nouveau ? Importance donnée à la rampe très travaillée dans simplicité des courbes mais moins sinueux que Horta. Intégration de la rampe à son support // Guimard station de métro

Simplicité intérieure malgré mosaïque recouvrant tout, modelé érodé des plafonds

Dia Escalier de bois intérieur

Comment pourriez vous décrire le plafond ? Ondulant, comme érodé, recouvert de mosaïque sobre.

Quelles émotions suscite ce décor? Accord selon les réponses majoritairement données par la classe.

Attention attirée sur l’effet que peut avoir l’architecture sur l’humeur et le ressenti.

Donner moi un exemple quotidien d’espace qui vous oppresse. Qui vous apaise.

-Maison Mila, La perdera (1905-10) Barcelone

Dia : vue d’ensemble de la Casa Mila

Qu’ont pensé d’après vous les barcelonais  de l’époque face à ce bâtiment ?

Appelée avec mépris la « carrière » ou le nid de guêpe par les barcelonais de l’époque stupéfaits face à une telle architecture.

Dia : vue rapprochée du relief de la façade

Est-ce que ce relief évoque pour vous des éléments naturels ?Lesquels ? montagne surmontée de nuages ou vagues de la mer, aussi assimilé à une falaise.

Naturalise l’archi. Tout est en volume courbe.

Dia : Gros plan des Balcon.

Utilisation du fer forgé dans le volume et pas juste dans la ligne comme dans l’art nouveau.

Dia plan du bâtiment

Quelles sont les caractéristiques de ce plan ? Bâtiment en coin, deux grandes cours intérieures arrondies, pièces de formes diverses et non rectangulaires.

Inscription « ave gracia M plena dominus tecum ». volonté non réalisée d’une vierge à l’enfant sur le toit.=référence au catholicisme qui invoque peut-être une volonté de symbolisme de la façade qui nous échappe totalement. = quand l’artiste ne donne pas d’explication on n’est jamais certains des significations = caractère relatif du savoir en histoire de l’art mais aussi dans les autres sciences. Qui peut me donner un exemple ? (la terre plate)

D’où l’importance de distinguer ce que l’on voit de ce que l’on interprète et ressent ou croit.

Dia. Toit

Pouvez vous décrire ces formes ?

Conduit d’aération  et sortie d’escalier de service// sculpture. Forme de croix à quatre bras, volumes courbes comme érodés. Sol ondulant fait d’escaliers complexes autour des ouvertures des cours intérieures.

Dia : autre vue du toit

A quoi vous font pensez ces formes ? Quelle atmosphère cela provoque ?

Cheminées regroupées //gardiens casqués.

-Temple de la Sagrada Familia (1883-1926) Barcelone

Dia vue aérienne du temple en construction

Œuvre inachevée sur laquelle il travailla plus de 40 ans et de façon exclusive pendant ses 12 dernières années. Très long car uniquement financées par les aumônes et les dons. Toujours actuellement construite selon ce qui restent des croquis de Gaudi en partie brûlés lors de la guerre civile espagnole de 1936. 

Colonnes organiques penchées suivant les pressions. Structures arborescentes. Système de cordes pour dessiner les arcs et la structure même…

8 clochers des 18 prévus par Gaudi atteignant jusque 170 m de haut. Celles visibles viennent des portails. En flèches disproportionnées d’inspiration orientale.

Dia façade de la nativité

Que peut-on dire de la proportion des tours ? Très hautes et affinées- Est-ce que ça vous rappelle un élément architectural vu en début de cours ?Le minaret.

Dia Scène de la nativité

Structure néo-gothique mais hyper abondance de relief. Surtout scène de la nativité avec les trois vertus destinées à Dieu (théologales)– Espérance foi et charité- et de nombreuses scènes de la vie du Christ.

Que pouvez-vous dire de la façon dont il a traité la surface ? Dans une profusion extraordinaire de sculptures. Est-ce que ça vous rappelle un style architectural ? L’art baroque par sa profusion ornementale. Reliefs abstraits et figuratifs. Il y mêle de nombreux symboles à la fois catholiques et païens : signes du zodiaque et tortue (symbole et intégration), des éléments végétaux, animaux et humains.= volonté de synthèse du monde qui l’entoure.

Dia escalier des tours

Longs escaliers hélicoïdaux. // art nouveau effet escargot au sommet prévu de mettre cloches tubulaires

Dia sommet des tours représentant les apôtres par leurs signes épiscopaux : l’anneaux, la mitre la balance et la croix

Intéressant de retrouver la technique de la mosaïque colorée en haut des clochers alors que la façade est dans un style fort différentes des autres œuvres de Gaudi.

-Crypte de la Colonia Güell (1898-1915)

Dia : vue d’ensemble de la crypte

Crypte de l’église (chapelle souterraine où l’on plaçait les corps et reliques des martyrs) construite au sein du complexe textile contenant l’usine et les ouvriers. Inachevée

Comment caractériseriez vous cette architecture ? Caractère brut, en relation harmonieuse avec la nature environnante (contourne l’arbre, adapte le plan à la colline, formes de la colonnade, matériaux)

Dia. Intérieur de la crypte.

Quelles impressions procure cet espace ?

Qu’ont de particuliers les colonnes ?(aspects bruts, toutes différentes, penchées –Pourquoi à votre avis ? respecter les pressions naturelles , arc de voûte en relief)

Dia. Plafond de la crypte

Ordonnance irrégulière des arcs de voûtes créant par la présence des vitraux un jeu d’ombre et de lumière dynamisant la surface.

2.3. Type de récapitulation 

Orale avec les élèves afin de savoir s’ils ont retenu les idées essentielles avant de les donner sur une feuille récapitulative distribuée à la classe.

2.4. Modification éventuelle

En cas d’avancée trop rapide : comparaison façade maison batllo et maison calvet pour tenter de cerner ce qui fait de la première une œuvre d’art plus réussie, la seconde étant considérée comme plus conventionnelle.

En cas de retard : ne pas présenter les dias des rampes de la maison batllo. Ne pas présenter la maison Calvet ni Bellesgard.

Faire la récapitulation directement avec la feuille

2.5. Utilisation du tableau

Je ne pense pas utiliser le tableau étant donné qu’il est disposé derrière l’écran de projection de dia. De plus les noms des œuvres sont repris dans la feuille récapitulative. Et les élèves ne prennent pas note pendant le cours.


2.6. Résumé

Antoni Gaudi (1854-1926)

Gaudi, catalan et fier de l’être a consacré sa vie entière à son art. D’humeur souvent mauvaise, il a créé librement sans se préoccuper des autres artistes et mouvements de l’époque, on peut cependant trouver de nombreuses ressemblances avec l’Art Nouveau. La plupart de ses œuvres sont situées à Barcelone.

1. Caractéristiques de son œuvre.

Au niveau des formes et de la structure

-Utilisation des volumes courbes plus que la ligne.

-Utilisation des couleurs vives et variées

-Utilisation des nouveaux matériaux: fer forgé, mosaïque cassée.

-Intégration des éléments décoratifs à l’architecture, tant du point de vue de la décoration de façades que du mobilier intérieur.

-Conception de l’architecture selon le respect des pressions naturelles.

-Conception de toutes ses œuvres en regroupant rationalisme (soucis d’efficacité selon la structure et la fonction de l’objet) et créativité artistique débordante.

-Importance de la voûte en arc parabolique. (dont chaque point est équidistant d’un foyer fixe et d’une droite fixe)                                    

- jeu de lumière par les volumes en extérieur et les ouvertures en intérieur

Au niveau des inspirations

-Inspiré de l’art oriental (minaret, décoration recouvrante et répétitive, voute en encorbellement)

-Inspiré de la nature dans tous ses aspects (minéraux, organique, végétaux, animaux)

-Inspiré par les thèmes de la religion catholique et par la mythologie.

But ultime

-Volonté de créer des œuvres globales significatives intégrant les détails dans l’ensemble et associant différents symboles. L’œuvre créée atteint de cette façon un caractère universel. Malheureusement Gaudi n’a jamais expliqué ses œuvres.

2. Constructions importantes

-Casa Vicens

-Le Capricho

-Pavillons de la Finca Güell

-Palais Güell

-La sagrada Familia (de 1883 à la fin de sa vie)

-Park Güell

-Casa Batllo

-Casa Mila, « la Perdera »

-Crypte de la Colonia Güell

Vous pouvez trouver de nombreuses photos des œuvres de Gaudi sur le site http://www.barcelonagallery.com/fra/index.html ou dans les bibliothèques de l’ULB-solbosh, au 7ième étage (tram 93-94), par exemple.


2.7. Bibliographie

DRAGUET, Michel

1997    Chronologie de l’art du 20ième siècle. Flammarion. Paris

Gaudi

2002    Editorial Escudo de oro. Barcelone

GOMBRICH, Ernst H.

1995    Histoire de l’art. 9ième  éd., 1ière édition en 1950. Gallimard. Paris

HITCHCOCK, Henry-Russel

1981    Architecture : 19ième et 20ième  siècles. Pierre Madraga. Bruxelles

HURTAL, Victor (coord.)

1985    Antoni Gaudi (1852-1926). Catalogue de l’exposition de la galerie CGER de Bruxelles du 4/10 au 1/12 1985. Fundacion Caixa de pensis.

LATHAN, Ian

1980    Art nouveau. Arts & Crafts Modern Style Secession. Architectural design at academy editions.

Paris

Le petit Larousse illustré

1995    Librairie Larousse. Paris

Le grand Atlas

1996    9ième éd., 1ière édition en 1988. De Boeck & Larcier. Bruxelles

3. Démarche pédagogique

3.1. Procédés d’apprentissage

Ses influences orientales sont appuyées par des comparaisons avec des monuments indiens et turcs, afin que les étudiants puissent clairement visualiser l’art auquel je fais références. Les éléments repris par l’artiste seront, je l’espère mis en évidence par les élèves mêmes face aux diapositives montrées avec mon aide pour orienter les réponses.

Ex : je leur montre d’abord el Capricho, façade est (avec la tour), j’en mets en évidence les caractéristiques avec les élèves. (tour élevée, élargissement progressif du sommet,  décoration abondante répétitive) puis leur demande de trouver les éléments similaires dans la diapositive de la tour du Cifte Minare de Sivas où les deux premiers éléments sont clairement visibles.

Afin que les éléments principaux soient mémorisés, je les répète plusieurs fois au cours de la présentation et les fait répéter par les élèves. Ils sont ensuite repris une dernière fois au cours de la synthèse.

La mise en évidence répétée des techniques esthétiques de l’artistique, par exemple attirer l’attention sur les modelés exceptionnels des balcons de la maison batllo ou les jeux de lumières de l’intérieur du palais güell, devrait sensibiliser les élèves aux qualités esthétiques de cet artiste.

3.2. Caractéristiques stylistiques

Des rapprochements sont faits avec l’Art Nouveau pour assurer une continuité avec les cours précédents mais en insistant sur l’importance particulière donnée aux volumes par rapport à la ligne et sur l’autonomie de Gaudi face aux différents mouvements artistiques de son époque.

3.3. Vocabulaire

La notion de rationalisme est introduite.

Des notions générales telles que mécène, parabole, fenêtre à guillotine, Catalogne seront précisées pendant le cours afin de s’assurer qu’elles sont correctement comprises par les élèves.

Quelques termes plus précis tels que azulejos seront utilisés mais sans insistance pour qu’ils soient retenus étant donné que leur utilisation, même en histoire de l’art est des plus rare.

3.4. Sélection des œuvres

J’ai pris l’option de présenter les œuvres de Gaudi de façon chronologique et d’y déceler au fur et à mesure les caractéristiques principales. Cela permet une vision cohérente de son œuvre avec un point de vue sur son évolution même si on ne parle que peu d’une évolution linéaire dans le travail de Gaudi.

Je n’ai repris que les œuvres majeures de son œuvre, où ses caractéristiques sont le plus visibles, tout en conservant des oeuvres un peu différentes pour montrer que sa production n’était pas homogène.

Les bâtiments sont d’abord présentés par une vue d’ensemble afin que les élèves en comprennent au mieux la structure avant d’en montrer des détails importants pour illustrer les caractéristiques de l’artiste.

Quelques plans et coupes sont utilisés pour mieux comprendre la structure intérieure des bâtiments.

3.5 Questions posées

J’ai tenté des poser des questions poussant les élèves à réfléchir de façon critique à ce qu’ils voient tout en les orientant suffisamment pour qu’ils sachent dans quelle direction réfléchir.

J’ai essayé d’éviter les questions trop simples, même j’ai du mal à savoir si certaines pourraient être vues comme évidente (ou trop complexes), notamment dans les définitions de notions communes.

J’ai repris des diapositives de qualité assez bonnes, même si certaines sont en noir et blanc, mais leur analyse se concentre alors sur la forme et la structure.

J’ai orienté la formulation de façon à ne pas trop personnaliser les questions afin de ne pas insister sur la capacité à répondre. J’ai donc évité les « qui peut me dire ? », « qui sait ? ».

3.6 Analyse esthétique

Ayant introduit dans mes objectifs le but d’attirer l’attention sur les émotions que peuvent susciter les environnements architecturaux, je demande plusieurs fois aux élèves d’essayer de qualifier les émotions qui sortent de tel ou tel bâtiment. J’ai essayé de faire cela pour des atmosphères différentes.

Je leur demande ensuite de réfléchir et d’exprimer ce qui dans les aspects physiques de l’œuvre suscite ces émotions.

A d’autres moments j’insiste plus sur la mise en évidence des procédés techniques et des caractéristiques esthétiques de l’œuvre même, demandant aux élèves de décrire l’objet photographié. J’essaye par là de les pousser à mieux regarder l’objet et à mettre des mots sur ce qu’ils voient.

3.7. Difficultés rencontrées

Ceci est ma première leçon, il est donc difficile de savoir si la préparation est trop ou pas assez détaillée. Et il est d’autant plus difficile de bien comprendre ce qui est demandé dans la partie « réflexion pédagogique ». Bien qu’aidée par le syllabus, je ne suis pas certaine de faire ce qu’il faut. Le fait de seulement commencer les cours théoriques n’est sans doute d’ailleurs pas une option recommandable.

La première chose qui m’a frappée est le temps nécessaire pour faire cette préparation. D’où la question, comment un professeur donnant disons avec optimisme 8H semaine pourrait préparer de la sorte chacune de ses leçons ?

La fameuse ignorance des connaissances préalables rend encore plus difficile cette préparation, même après une observation passive de la classe. Le contraste d’ailleurs entre le cours observé et celui qui semble demandé au stagiaire, s’il est rassurant sur la qualité relative du cours qu’on prévoit de donner, rend plus patent encore la difficulté d’application au quotidien de la méthode « idéale ».

La leçon s’est bien déroulée même s’il est difficile de se souvenir de tous les éléments qu’on avait prévu de mettre en évidence. Comme à la sortie d’un examen on se dit, zut, j’ai oublié de dire ça…

Il est également particulièrement difficile de gérer le temps de la leçon, personnellement j’ai fini une dizaine de minutes trop tôt, qui ont aussitôt été reprises en main par Mme Hautfenne poursuivant un cours de dessins.

Il semble aussi que deux heures sur un même artiste est peut-être un peu long pour conserver l’attention des élèves. Leur enthousiasme à repérer les caractéristiques de œuvres diminue au cours de la leçon et ce d’autant plus lorsque ce sont les mêmes réponses qui sont attendues.

Difficile aussi d’empêcher certains de somnoler de grand matin dans cette atmosphère obscure, d’autant plus quand ils arrivent au cours avec la ferme intention d’y dormir. La question se pose alors clairement de savoir si en tant que stagiaire et vue comme telle, je dois maintenir une discipline stricte dans la classe, risquant de rompre le lien d’échange qui se crée à travers le partage des œuvres…

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25 mars 2005

architecture du Quattrocento

Préparation de leçon

NOM : DOOMS

PRENOM : Amandine

Préparation de la leçon n° 3 et 4 (deux heures)

Sujet de la leçon : L’architecture italienne du quattrocento

Maître de stage : Mme Deknudt

Lieu : Institut Saint Luc

Classe : 4ième Art

Date : 16 novembre 2004

1. Objectifs à atteindre

1.1. Objectifs cognitifs visant l’acquisition d’une culture artistique

  • Donner une connaissance générale de l’architecture du quattrocento italien et de son vocabulaire

  • Caractéristiques essentielles

-libre emploi d’éléments classiques (colonnes, fronton, niches en cul de four)

-recherche des proportions (raison communes à tous les rapports) et formes parfaites sans élongation gothique

- simplicité de la décoration pour mise en évidence de la structure, des formes et proportions

-utilisation du plan centré d’inspiration paléochrétienne et romane. Mais besoin du plan longitudinal pour les besoins du culte.

-but ultime : la beauté fondée sur l’harmonie, la clarté et l’ordre

-découverte des lois de la  perspective

  • Intégration dans l’histoire de l’art

-Rupture par rapport à l’art gothique et médiéval

-Retour aux formes de l’antiquité

-Intégration au mouvement intellectuel de la Renaissance qui touchent tous les arts et le domaine des idées en général. Qui commence réellement à Florence au quattrocento et se répand et développe ensuite.

-terminologie du Moyen-Âge en opposition à cet idée de renaissance (« Moyen-âge », « gothique »

-Influence de l’architecture renaissante jusqu’au début 20ième et même toujours présent dans les proportions.

1.2. Objectifs visant à l’éveil de la sensibilité artistique

-attirer l’oeil des élèves sur la clarté et la simplicité des formes, l’importance de la structure. L’intégration originale d’éléments architecturaux passés.

1.3. Objectifs visant à une meilleure ouverture d’esprit

Amener les élèves à décrire les images qu’ils voient et argumenter leur avis

Mettre en évidence l’exagération de la rupture entre Moyen-âge et Renaissance. (Renouveau très progressif, dont la période gothique fait partie au point de vue global. Mais point de vue différent des italiens qui sont face à cette idée d’un art classique attaqué par les barbares du nord auquel ils retournent par des innovations.)

1.4. Objectifs cognitifs : développement optimal des aptitudes mentales

Inviter les élèves à reprendre et synthétiser les caractéristiques principales de l’architecture italienne du quattrocento.

Rechercher les moyens d’expression, les relations entre les procédés techniques et les effets recherchés.

1.5 Comportements terminaux souhaités

Observer l’architecture des villes d’un point de vue plus critique en cherchant à qualifier les formes.

Retrouver les influences classiques encore présentes dans nos villes

2. Plan général du déroulement

2.1. Introduction

Dia Cité imaginaire dessin d’anonyme du XVième Italie

Voici une cité imaginaire idéale, Pouvez-vous me donner une idée de la période historique dont provient ce document ?

pourquoi ?

En fait, date du 15ième siècle, Qu’on appelle aussi comment en ce qui concerne la renaissance italienne ? quattrocento, qui marque le début de la période de la Renaissance.

Vous avez déjà commencé la période de la renaissance, quelles sont les grandes idées qui conduisent cette période ?

Idée de retour aux origines nobles de l’humanité = antiquité grecque et romaine, réflexion sur l’homme lui-même (humanisme ), siècles des grandes découvertes

A la Renaissance, l’architecture a un statut supérieur par rapport aux autres arts, c’est elle qui va mener les évolutions. C’est d’ailleurs l’architecte qui dirige les peintres et sculpteurs pour la décoration des bâtiments.

2.2. Corps de la leçon

Organisée selon la chronologie des grands architectes auxquels s’ajoutent quelques constructions anonymes mais caractéristiques.

Quels sont les rapports entre le Moyen-Âge et la Renaissance d’après vous ?rupture renouveau…le terme même de Moyen-Âge a été choisi pour insister sur cette idée de période obscure qui précède la renaissance.

Avant de continuer la leçon, il me parait important de vous rappeler le vocabulaire architectural de base. (dessins au tableau et questions à partir des dessins)

Colonne : support architectural vertical de section en principe circulaire, composé du châpiteau (élément élargi qui forme le sommet de la colonne), du fût et de la base.

Arc : élément architectural franchisant un espace en formant une ou plusieurs courbes. : brisé, en plein cintre.

Voûte : ouvrage de maçonnerie cintré couvrant un espace entre des appuis. En berceau, d’arête en plein cintre et d’ogive (arc diagonal de renfort sous la voûte).

Coupole : voûte en forme de vase retourné de profil semi circulaire, parabolique, … et de coupe circulaire, octogonale, hexagonal…La couverture de cette voûte est le dôme.

Entablement : partie supérieure d’un ordre (style de construction des architectures antiques et classiques) d’archi. Composée de l’architrave, de la frise et de la corniche.

Piédestal : Partie inférieure d’un ordre d’archi

Fronton : couronnement de forme triangulaire ou arquée de base horizontale plus large que haut et fait d’un tympan entouré d’un cadre mouluré.

- Santa Maria Novella (1246-1470) Florence

Dia : nef intérieure

Quels sont les éléments gothiques qu’on retrouve dans cette église ?voûte d’ogive, arc brisé, vitraux dans le fond même si pas très large ouverture.

Le style gothique ne s’est pas répandu partout comme il était en France et dans le nord. En Italie, les traditions classiques étaient encore très fortes et le gothique a été adapté selon les sensibilités. Ainsi, on reconnaît dans cette église les voûtes d’ogives et les arcs brisés typiques du gothique mais beaucoup d’autres caractéristiques manquent tels les divisions en nombreux étages, l’élan vertical ici peu évident, le plan en T puisqu’on retrouve ici des transepts à travées carrées. Différenciation colorée des éléments porteur : tradition toscane.

On réalise alors que la rupture brute imaginée dans l’histoire de l’art entre le gothique et la renaissance ne fut pas si brutal puisque là où naquit la renaissance le gothique avait gardé des éléments classiques et romans qui sont repris, mais avec plus d’insistance, à la renaissance.

Néanmoins, le gothique est un peu vécu comme imposé de l’extérieur, suscitant une plus grande volonté de renouveau.

-Dôme de Santa Maria del fiore (1420-1436) Filippo Brunelleschi (1377-1446). Florence.

Dia vue du dôme

Structure gothique sur laquelle Brunelleschi est parvenu à construire une coupole malgré l’écartement des piliers (plus de 45m). A l’époque construction de d’échafaudage en bois sur lesquelles on modelait les futures voûtes (dessin au tableau). Mais l’espace est trop grand et trop lourd pour les pièces de bois.

Dia : schéma de la structure du dôme.

Quelle est la structure utilisée par Brunelleschi pour construire le dôme ?

Brunelleschi mélange technique gothique et romaine et construit une structure autoportante avec 8 puissantes nervures avec partie supérieure en brique plutôt qu’en pierre pour plus de légèreté). Une couche portante et une couche couvrante. Mais nervures et profil en arc brisé = gothique. Surtout exploit d’ingénieur.

Dia lanterne de la cathédrale (1432)

Quels sont les éléments architecturaux que vous reconnaissez ?De quels types d’architecture proviennent-ils ?

Concours gagné par Brunelleschi, construit en petit temple antique, colonnes, arc en plein cintre, volutes, niches en conque.

Dia : ordres grecs dorique ionique et corinthien

Quel ordre est ici repris par Brunelleschi ?corinthien

Mais élévation verticale gothique et petits arc-boutants (besoin d’une lanterne très lourde pour compenser les tensions centrifuges des arcades). La croix et la boule en cuivre sont placées après.

Suite à cette construction Brunelleschi et les architectes qui l’entouraient ont décidé de rompre avec le style gothique pour un renouveau architectural via le libre emploi des formes de l’architecture classique.

-hôpital des Innocents. Brunelleschi (1420-44). Florence.

Dia : vue de la façade extérieure

Souvent cité comme le premier bâtiment de la Renaissance.

Trouvez-moi trois adjectifs pour décrire ce bâtiment sans porter de jugement sur sa qualité esthétique.

Portique créant la relation intérieur-extérieur, donnant une certaine légèreté à la construction. = réduction des éléments portants

On peut voir qu’ici de nombreux éléments antiques ont été repris : colonnes corinthiennes, entablement, petit fronton sur les fenêtres. Sous le portique : petites coupoles.

Mais aussi tondo, voûtes moulurées, arc en plein cintre (roman= le style roman était vu à l’époque comme beaucoup plus ancien qu’il ne l’était réellement, certains monuments étant considéré comme d’avant l’ère chrétienne).

Importance de la symétrie et de la répétition stricte des éléments, créant ordre et clarté. Forte horizontalité

Construit par un autre architecte qui a un peu transformé les plans de Brunelleschi (plus long et fenêtres plus rapprochées sans pilastre cannelé.

- l’église San Lorenzo 1421-1475 (Brunelleschi meurt en 1446) Florence

Dia vue extérieure. Manque revêtement de marbre prévu par Michel-Ange

Dia : Plan .

Pouvez-vous décrire ce plan du point de vue de sa forme générale? ( longitudinal, avec élargissement progressif, un élément à plan centré à part)

Voilà l’unité de base qui structure le plan, pouvez-vous me dire comment il est réutilisé dans le plan ?

Unité de base formée par la croisée du transept reprise quatre fois dans la nef et déterminant bras du transept et les sacristies. = importance des PROPORTIONS=esprit mathématique neuf. Nombreuses petites chapelles.= vocation monastique de l’église.

Le vocabulaire architectural des églises est particulier puisqu’on distingue différentes parties dans l’église.

Quelles sont ces différentes parties ?

La nef (partie qui s’étend du chœur ou transept jusque le portail ou narthex)

Le bas-côté : collatéral de l’église de hauteur moins élevé que la nef

Le transept sépare le chœur de la nef de façon transversale (bras de la croix)

Croisée du transept : partie du transept entre le chœur et la nef.

Le chœur partie au bout de la nef où se tiennent le clergé et/ou les chanteurs.

Dia vue de l’intérieur

Elévation sur deux niveaux avec rythme graphique différent

Décrivez les différents éléments répétés pour créer ce rythme graphique dans ces deux niveaux ? (arcades en plein cintre (avec décor sculpté) créant forte ouverture avec contrastes marqué de vide et plein, modelé des colonnes corinthiennes, écho dans les ouverture des nefs latérales avec pilastres cannelés ; deuxième niveau plus simple effet scandé par élément verticaux en bas relief et par fenêtres amenant lumière extérieure.)

Plafond plat de bois à caisson // paléochrétien. Bas côtés avec oculi=lumière dans les bas côtés et avec pilastres.

Dia la vielle sacristie (1421-28) -vue intérieure

Opposée à la nouvelle faite par Michel-Ange un siècle plus tard. Eglise payée par les Médicis. Grande famille de mécènes de la renaissance italienne. Dans cette sacristie : tombe de Pierre et Jean .

Qu’est ce qu’un mécène ? (personne qui protège les artistes, écrivains et savants en les aidant financièrement)

Plan centré : espace carré surmonté d’une coupole. Premier de la Renaissance. Idée du cercle inscrit dans un carré. Hauteur= côté= cube parfait. Volonté de FORMES PARFAITES et PROPORTIONS SIMPLES.

Que pensez vous de la décoration des portes et des tondi par rapport au reste de l’édifice? Porte et tondi par Donatello en1435 (style trop chargé de fronton  et colonnes en relief par rapport à la simplicité et légèreté de Brunelleschi)

Dia : vue intérieure de la coupole

Agrandi par petite pièce de sanctuaire avec petite coupole. Simplicité et rigueur géométrique. Architrave continue avec une frise géométrique.

Pilastres : élément vertical formé par une faible saillie du mur souvent orné des mêmes chapiteau et base que les colonnes.

-La chapelle des pazzi (1430-78) Florence. Brunelleschi

dia plans

Retrouve inscription du cercle dans le carré. Plan centré mais complexifié par allongements latéraux et vestibule

Définition de la beauté parfaite renaissante « une harmonie et un accord de toutes les parties si parfaits que rien ne peut être rajouté, retranché ou modifié sans altération » (vitruve cité par Alberti).

Assemblage de cube demi-cube et hémisphère/ utilisation des formes parfaites

Dia : vue intérieure

Pouvez-vous décrire l’intérieur en fonction de la vielle sacristie de san lorenzo que l’on vient de voir ?( simplicité intérieure par les mur blanc mais jeu de couleur (tradition toscane), grande symétrie, répétition d’éléments créant ordre. Pilastres corinthiens et arcs en plein cintre, tondo (ici décoré avec des couleurs (faïence émaillée) qui entre en tension avec la sobriété de Brunelleschi.). coupole à nervure : gothique

Difficulté de traiter les angles (pilastres fragmentaires où courbés)

Dia vue du portique

Fait par Maiano vers 1460 pas par Brunelleschi.

Dans style renaissant : colonnes corinthiennes, arc en plein cintre. Jeu de surface // Grèce plus que Rome. Architrave continue et entablement large et découpé par fausses pilastres . Bas relief en 4 parties.

Symétrie, entrée marquée par ouverture plus haute.

-Eglise du Santo Spirito (1436-1476)Florence Brunelleschi

Dia : Plan

Quelle est la forme globale de cette église ? en croix latine

Construction à partir d’une unité de base comme à San Lorenzo

Selon ce principe de l’unité de base, dites moi comment il a conçu son espace global (unité carrée de la croisée du transept reprise en 3x 1 et 1x 4.) Autour répétition de chapelles latérales en absides. Paroi extérieure plate suite à une décision de Manetti qui repris la construction en cours.

Dia :Vue intérieure

Pouvez-vous me décrire les éléments qui étaient déjà présents dans l’église San Lorenzo ? Plafond plat à caisson, deux niveaux à rythmes différents.

La hauteur de la nef est le double de sa largeur (importance des proportions)

Coupole percée d’oculi inondant de lumière la croisée du transept. (A San Lorenzo les oculi sur les bas-côtés éclairaient plus ceux-ci que la croisée.

Bas côté  hauteur de moitié de la nef centrale avec un revêtement voûté. Le long des chapelles demi-colonnes au lieu des pilastres de San Lorenzo.

Effets de perspective dont Brunelleschi trouvera les règles mathématiques qui seront appliquées avec zèle par les peintres de la renaissance. Quel est le principe de la perspective linéaire ? les lignes parallèles semblent converger vers un point de fuite central unique.

Donnez Trois adjectifs qui s’appliquent à l’atmosphère dégagée par cette architecture. Justifiez par les  éléments plastiques.

Dia : chapiteaux et arc

Colonnes corinthiennes

arcs à moulure.

-Santa Maria degli Angeli (1434-1437) Inachevé

Dia : plan

Oratoire en l’honneur de la vierge et des douze apôtres. = treize autels supposant une disposition circulaire= plan centré octogonal avec huit annexes : entrée autel de la vierge puis une par deux apôtres. Annexes communiquant entre elles : déambulatoire.

Voûte en ombrelle huit oculi= plan circulaire rayonnant totalement symétrique.

Construction non plus picturale avec proportion dans un seul plan mais dans l’espace et les volumes, jeu de vide et plein sculptural plus que formes rectangulaires en proportions.

Dia : plan du temple romain de Minerva Médica

Structure romaine antique qui a inspiré Brunelleschi. Avant la construction, on pense qu’il a fait un voyage à Rome avec Donatello

Brunelleschi meurt en 1446 sans avoir achevé aucun de ses ouvrages importants mais le style nouveau lancé guidera toute l’architecture florentine du quattrocento. Il était proche de Donatello et Masaccio  formant ainsi un trio d’artistes majeurs de l’art de la renaissance.

-Palais médicis (1444-64) Michelozzo (1396-1472) Florence

Dia vue de la facade

Michelozzo, formé par les grands artistes de la renaissance (ghiberti, donatello), pris sous l’aile de Cosme l’ancien de Médicis : plusieurs commandes importantes dont ce palais.

Comment Michelozzo a-t-il organisé sa façade ?

Palais médicis  = type du palais florentin. : massif cube de trois niveaux de plus en plus légers surmontés par une grande corniche. Premier avec effet de relief par l’agencement des pierres (bossage rustique)//archi militaire médiévale ; deuxième : refends :pierre lisse avec joint marqué. Troisième tout lisse. Fenêtre grillagée et géminées.

Effet de forteresse (les propriétaires de ce type de palais étaient de riches florentins qui détenaient tout le pouvoir politique, ces maisons-forteresse leur permettaient de se protéger non seulement des attaques des villes concurrentes mais aussi des émeutes du peuple démunis de tout pouvoir politique) mais avec structuration claire, séparation entre étage.

Les palais de ce genre sont une tradition depuis plus de mil ans en Italie. Le premier étage était traditionnellement considéré comme le plus agréable, occupés par les maîtres de maison, alors que le deuxième abritait les enfants. Le troisième qui disparaît à la Renaissance était laissé aux serviteurs. Le rdc, lui, servait souvent de magasin, beaucoup de ces riches propriétaires étant des commerçants.

Ce type de palais est transformé à la Renaissance principalement par l’application des principes de proportion mathématique et de symétrie.

Dia : vue de la cour intérieure

Comme la façade est assez fermée, la cour intérieur amène la lumière.

Carré et avec colonne (portique de colonne corinthienne), double entablement, premier avec fenêtres géminées, second galerie de colonnes fines = légèreté

-Palais strozzi dernier palais florentin du quattrocento, anonyme.

dia vue de la maison en coin

Quelles sont les ressemblance et différences par rapport au palais médicis ?

Ressemblances : trois niveaux plus corniche, fenêtres géminées aux étages sup.

Différences : bossages à tous les niveaux, organisation des ouvertures du rdc avec petites fenêtres carrées. Frise large sous la corniche.

Palais immense : 15 maisons ont été détruites pour pouvoir le construire.

-Santissima annunziata Michelozzo et manetti 1444-+/-1470

Dia : vue entrée

Michelozzo construit le portique d’entrée comme celui de l’hôpital des innocents. Atrium//Palais médicis

Il conçoit la nef comme unique bordée de chapelle

Dia :plan

Quelle est la grande particularité de ce plan d’église ?intégration de la rotonde à la nef.

Manetti reprend la construction en 1460 respecte les plans de Michelozzo pour la nef mais ajoute un chœur en rotonde au bout de la nef : projet révolutionnaire à l’époque déjà tenté par Alberti. Modèle repris souvent ensuite de Saint pierre à Rome jusque Saint louis des invalides à Paris.

-Palais Rucellai (1446-1472) Leon Battista Alberti (1404-1472)

Alberti est une des grandes personnalités de la renaissance : il exerce tous les arts et théorise la peinture et la sculpture en réécrivant les lois de la perspective découverts par Brunelleschi et en décrivant les canons de beauté de l’époque basés sur l’antiquité. Il théorise aussi sur l’architecture comme combinaison de la raison (science-difficultés techniques) et de l’esprit (imagination-beauté). Alberti élève le prestige de la profession d’architecte en ne travaillant plus manuellement se contentant de faire les projets sur papier sans même surveiller leur construction ( bcp de projets transformés, inachevés ou non entrepris)

Dia vue de la façade

Effet plus plastique que Michelozzo.Avec effet monumentale, prédominance des masses et sens statique du classicisme.

Quelles sont les différences et ressemblances avec le palais médicis ? (organisation en trois niveaux, grande corniche, fenêtres géminées MAIS pilastres aux ordres doriques, corinthien orné et corinthien classique (infraction à la règle, volonté de mettre en évidence le premier étage, dit noble), séparation plus marquée des étages par entablement différente proportions des fenêtres. Premier sans plein cintre. Appareil de refends. Relief plus sobre mais jeu sur le soubassement.)

Moins aspect de forteresse défensive, clarté de structure rigueur. Colonne rythmant la façade. Baies d’entrée légèrement plus larges que les autres, et blasons au premier étage. Vue à l’époque comme le fruit d’une logique trop froide.

Dia : colisée 80

superposition des ordres et corniche dont s’inspire Alberti. Architecture romaine prise comme la norme de l’architecture moderne

-Façade de santa maria de Novella Florence Alberti

Dia : vue de la façade

Eglise du 13-14ième siècle partie inférieure de déco terminée, Alberti doit la continuer.

Quels éléments renaissants pouvez-vous reconnaître dans cette façade ? (fronton, pilastres, tondo, géométrie et proportions, arc en plein cintre et fenêtre géminée)

Mais qu’est ce qui la distingue aussi de tout ce qu’on a vu ? Jeu très marqué des couleurs et importance de la déco par rapport à la structure

D’inspiration du roman toscan cf

dia : san miniato florence 1090.

Déco basée sur le carré, répété et multiplié. Grande volute qui amortissent le rétrécissement -élément nouveau très repris ensuite

Il ajoute le portail renaissant et les colonnes du rdc. Arc à moulure, colonnes corinthiennes.

-Templo Malatestiano (1450-68, inachevé) Rimini Alberti

Alberti propage la renaissance en dehors de Florence (mission et commande à Venise, Ferrare, Rome , Bologne, Mantoue)

Dia. Vue de la façade

Transformation d’une église gothique : enveloppe renaissante avec nombreux éléments classique. Proportion typiquement toscane. Aspect très antique : arc de triomphe. Incrustation de différents marbres. Piédestal

Deuxième niveau prévu avec un grand arc. Volonté d’y construire une grande coupole pour un faire un nouveau panthéon, précédée d’une nef.

Côté avec arcades pour sarcophage des humanistes de la cour de Malatesta

-Eglise de San Sebastiano Mantoue (1460-)

Dia : plan

De quel type de plan s’agit-il ?

Plan en croix grec largement repris au XV et XVIième S. Construction inachevée du vivant d’Alberti- projet fort transformé dans la réalisation postérieure.

Forme centrée= parfaite symbolique de la perfection divine. Seul problème = permet d’accueillir peu de monde pour les messes

Dia :Projet d’Alberti selon scientifique Wittkower

Escalier pour élévation du divin par rapport au monde profane.

- Eglise Sant’Andrea Mantoue (1472 (mort d’Alberti)- ?) Alberti

Dia vue de l’extérieur

Reprend éléments grecs, avec monumentalité (entrée traverse trois niveaux latéraux.) Voûte profonde à caisson. // Arc de triomphe.

Dia : arc de triomphe de Constantin.

Quels sont les éléments repris par Alberti ?trois arcs séparés par des colonnes

Dia plan

Comment décrire la structure ?

En croix latine, avec une seule nef entourée de chapelle, groupe de piliers à la place des colonnes, reprise partielle de l’unité de base (3x1 et 1x3,5). Alternance de petite et grande chapelle –jeu de plein et vide (annonce théâtralité des églises baroques) . Dia :vue intérieure

Reprend l’arc extérieur à l’intérieur dans la voûte surplombant la nef centrale, rupture avec les plafond plats de Brunelleschi mais en garde les caissons. Volonté de monumentalité.

On voit aussi qu’Alberti ne reprend pas les colonnes comme Brunelleschi, Pourquoi d’après vous ? Le poids de la voûte nécessitait de très larges piliers. 

Coupole du 18ième trop claire, prévue par Alberti avec moins d’ouverture à la lumière.

Dia : basilique de Maxence et constantino 310

Inspiration romaine flagrante avec la voûte et les forts piliers. Adaptés par ouverture dans les piliers qu’a faites Alberti. Mélange d’autonomie et de servilité par rapport aux modèles antiques qui doivent mener le travail des artistes de la renaissance.

Modèle de Sant’andrea avec alternance rythmique des chapelles, usage de la voûte en pierre et croix latine énormément repris au cours des siècles suivants.

-Palais Corner-Spinelli (ca. 1482)Venise Moro Coducci

L’Italie à l’époque n’existait pas en tant que telle mais était composée par des nombreuses petites puissances autonomes où prévalaient l’Eglise et la Cité dont certaines plus importantes tels que Venise, Naples, Milan, la Papauté et Florence. Cette division explique de grandes différences entre les styles artistiques de ces différentes villes à l’époque. Les influences de la Renaissance ne s’expriment que tard, à la fin du quattrocento à Venise.

Dia : façade

Palais vénitien d’un style plus ouvert que palais florentin lié à la stabilité politique plus grande. Du coup, pas de cour intérieure.

Une dernière fois, pouvez-vous comparez cette façade au palais Médicis ? (ress. Trois niveaux, rustique (mais refends) au premier, clarté, symétrie parfaite, corniche, fenêtres géminées, arc en plein cintre MAIS plus ouvert (plus de vide que de plein), moins forteresse, hauteur décroissante des niveaux, division verticale en trois avec centre plus large (mode vénitienne), voûte des fenêtres = hauteur du niveau. Effet dynamisant des balcons.

Utilisation de marbre au deux étages au lieu des briques enduites traditionnelles. Pilastres aux angles.

2.3. Type de récapitulation 

Orale sur le tableau avec les élèves afin de savoir s’ils ont retenu les idées essentielles avant de distribuer une feuille récapitulative à la classe.

2.4. Modification éventuelle

En cas d’avancée trop rapide : analyser un extrait du texte d’Alberti

En cas de retard : sauter La façade de Santa Maria Novella et San Sebastiano. Faire la récapitulation directement avec la feuille

2.5. Utilisation du tableau

Je pense utiliser le tableau pour reprendre les noms des artistes et surtout le vocabulaire architectural. Je pense dessiner quelques schémas pour illustrer ce vocabulaire.


2.6. Résumé

L’architecture renaissante du Quattrocento (XVième siècle).

C’est à Florence que naît et se développe l’architecture renaissante.

  • Caractéristiques essentielles

-libre emploi d’éléments classiques provenant de l’Antiquité (colonnes, fronton, entablement)

-recherche des proportions et formes parfaites (le carré, le cercle)

- simplicité de la décoration pour mise en évidence de la structure, des formes et proportions

-utilisation du plan centré d’inspiration paléochrétienne et romane. Mais besoin du plan longitudinal (en croix latine) pour les besoins du culte.

-but ultime : la beauté fondée sur l’harmonie, la clarté et l’ordre

  • Vocabulaire

Colonne : support architectural vertical de section en principe circulaire, composé du chapiteau (élément élargi qui forme le sommet de la colonne), du fût et de la base.

Arc : élément architectural franchisant un espace en formant une ou plusieurs courbes. A la Renaissance, on utilise l’arc en plein cintre.

Voûte : ouvrage de maçonnerie cintré couvrant un espace entre des appuis. En berceau, d’arête en plein cintre et d’ogive (arc diagonal de renfort sous la voûte).

Coupole : voûte en forme de vase retourné de profil semi circulaire, parabolique, … et de coupe circulaire, octogonale, hexagonal…La couverture de cette voûte est appelée le dôme.

Entablement : partie supérieure d’un ordre d’architecture (style de construction des architectures antiques et classiques). Composée de l’architrave, de la frise et de la corniche.

Piédestal : Partie inférieure d’un ordre d’architecture

Fronton : couronnement de forme triangulaire ou arquée de base horizontale plus large que haut et fait d’un tympan entouré d’un cadre mouluré.

  • Artistes et monuments importants

Brunelleschi, précurseur de la Renaissance.

Il s’est illustré dans la réalisation de l’Hôpital des Innocents, reconnu comme le premier édifice renaissant mais aussi notamment par la réalisation de l’église San Lorenzo et du Santo Spirito dans lequel il atteint un réel travail dans l’espace , quasi sculptural de l’architecture.

Alberti, théoricien de la Renaissance et architecte. Il ne travaillait jamais sur le terrain, nombreuses sont donc ses œuvres qui furent transformées ou inachevées. Ses édifices majeurs sont notamment le Palais Rucellai et Sant’Andrea.


2.7. Bibliographie

CHASTEL

1999    Renaissance italienne 1460-1500. 1ière édition :1965. Gallimard. Paris

GOMBRICH, Ernst H.

1995    Histoire de l’art. 9ième  éd., 1ière édition en 1950. Gallimard. Paris

JESTAZ, Bertrand

1984    L’art de la renaissance. Ed. Mazenod. Paris

Le petit Larousse illustré

1995        Librairie Larousse. Paris

MISGUISH

1998-99 cours oral sur l’Art de la Renaissance. ULB. Bruxelles

MONNIER, Philippe

1995        Introduction au Quattrocento. Editions Complexes. Paris

MURRAY, Peter & Linda

1964    L’art de la Renaissance. Thames & Hudson. Londres

MURRAY, Peter

1990    L’architecture et la Renaissance italienne. Thames & Hudson. Londres

WIRTZ, Rolf C.

1999    Art et Architecture : Florence. Könemann. Cologne

3. Démarche pédagogique

3.1. Procédés d’apprentissage

Les références à l’art antique sont appuyées par des illustrations de monuments antiques afin que les étudiants puissent clairement visualiser l’art auquel je fais référence.

Des différences entre plusieurs interprétation de la renaissance seront, je l’espère, mises en évidence par les élèves mêmes face aux diapositives montrées avec mon aide pour orienter les réponses.

Ex : je leur montre d’abord la façade du palais Médicis, j’en mets en évidence les caractéristiques avec les élèves. (trois niveaux, caractère ordonné, symétrique mais aussi fermé//forteresse, fenêtre géminée, corniche..) puis leur demande de trouver les éléments similaires et différents dans la diapositive du palais strozzi (mais aussi du palais rucellai et du palais corner-spinelli, plus tard dans la leçon).

Afin que les éléments principaux soient mémorisés, je les répète plusieurs fois au cours de la présentation et les fait répéter par les élèves. Ils sont ensuite repris une dernière fois au cours de la synthèse.

La mise en évidence répétée des techniques esthétiques de l’époque, par exemple la symétrie, la répétition ou les jeux de surface devrait sensibiliser les élèves aux qualités esthétiques de l’époque (clarté, équilibre des proportions, lisibilité de la structure)

3.2. Caractéristiques stylistiques

Les caractéristiques stylistiques de l’époque sont mises en évidence dans les dias à de nombreuses reprises.

3.3. Vocabulaire

De nombreux termes architecturaux seront utilisés. Les termes de bases tels que quattrocento, arc, voûte, colonnes, chapiteaux, pilastres, coupole, nef, transept, chœur, plan en croix latine et centré, perspective seront expliqués avec l’aide de schéma et utilisé avec insistance de façon à pousser les élèves à les utiliser dans leurs réponses et à les retenir ainsi que quelques termes qui caractérisent particulièrement l’architecture renaissante : fenêtres géminées, arc en plein cintre.

D’autres termes, plus poussés, seront simplement expliqués mais sans insistance : atrium, entablement, architrave, tondo, écoinçon, rotonde, bossage, appareil de refends, ordre ionique, dorique et corinthien (bien que les ordres sont supposés connus via le cours d’histoire de l’art antique)

3.4. Sélection des œuvres

J’ai pris l’option de présenter l’architecture renaissante du quattrocento de façon chronologique et d’y déceler au fur et à mesure les caractéristiques principales. Cela permet une vision cohérente de cette époque avec un point de vue sur son évolution et sur les découvertes et reprise progressive

Je n’ai repris que les œuvres majeures de l’époque, où ses caractéristiques sont le plus visibles.

Les bâtiments sont d’abord présentés par une vue d’ensemble afin que les élèves en comprennent au mieux la structure avant d’en montrer des détails importants pour illustrer les caractéristiques de l’époque.

Quelques plans et coupes sont utilisés pour mieux comprendre la structure intérieure des bâtiments.

3.5 Questions posées

J’ai tenté des poser des questions poussant les élèves à réfléchir de façon critique à ce qu’ils voient tout en les orientant suffisamment pour qu’ils sachent dans quelle direction réfléchir.

Suite à ma première leçon il m’a semblé que poser trop souvent des questions sur les caractéristiques générales entraînait une lassitude chez les élèves qui apprécient peu de donner toujours les mêmes réponses. J’ai donc choisi de cette fois mieux alterner les descriptions de ma part et les questionnements à ce sujet. J’ai également augmenter le nombre de comparaisons.

J’ai essayé d’éviter les questions trop simples, même si j’ai du mal à savoir si certaines pourraient être vues comme évidente (ou trop complexes), notamment dans les définitions de notions communes.

J’ai repris des diapositives de qualité assez bonnes, même si certaines sont en noir et blanc, mais leur analyse se concentre alors sur la forme et la structure.

J’ai orienté la formulation de façon à ne pas trop personnaliser les questions afin de ne pas insister sur la capacité à répondre. J’ai donc évité les « qui peut me dire ? », « qui sait ? ».

3.6 Analyse esthétique

Je demande aux élèves de qualifier par trois ou quatre adjectifs l’impression globales que donne tel ou tel bâtiment.

Je leur demande ensuite de réfléchir et d’exprimer ce qui dans les aspects physiques de l’œuvre suscite ces impressions.

A d’autres moments j’insiste plus sur la mise en évidence des procédés techniques et des caractéristiques esthétiques de l’œuvre même, demandant aux élèves de décrire l’objet photographié. J’essaye par là de les pousser à mieux regarder l’objet et à mettre des mots sur ce qu’ils voient.

3.7. Difficultés rencontrées

Basée sur mon propre cours de l’art de la Renaissance, j’ai eu du mal à définir quelle terminologie doit être acquise en secondaire et laquelle est plus superflue. De plus arrivant d’abord à une leçon trop courte, j’ai dû trouver des moyens de l’allonger sans partir dans une trop grande répétition. La monotonie risquant de provoquer l’ennui.

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  • cours d'histoire de l'art préparés dans le cadre d'une agrégation pour le secondaire supérieur. le but du blog est d'enfin mettre en commun les heures de travail passées à préparer des leçons d'histoire de l'art...
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