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cours d'histoire de l'art secondaire supérieur
25 mars 2005

architecture du Quattrocento

Préparation de leçon

NOM : DOOMS

PRENOM : Amandine

Préparation de la leçon n° 3 et 4 (deux heures)

Sujet de la leçon : L’architecture italienne du quattrocento

Maître de stage : Mme Deknudt

Lieu : Institut Saint Luc

Classe : 4ième Art

Date : 16 novembre 2004

1. Objectifs à atteindre

1.1. Objectifs cognitifs visant l’acquisition d’une culture artistique

  • Donner une connaissance générale de l’architecture du quattrocento italien et de son vocabulaire

  • Caractéristiques essentielles

-libre emploi d’éléments classiques (colonnes, fronton, niches en cul de four)

-recherche des proportions (raison communes à tous les rapports) et formes parfaites sans élongation gothique

- simplicité de la décoration pour mise en évidence de la structure, des formes et proportions

-utilisation du plan centré d’inspiration paléochrétienne et romane. Mais besoin du plan longitudinal pour les besoins du culte.

-but ultime : la beauté fondée sur l’harmonie, la clarté et l’ordre

-découverte des lois de la  perspective

  • Intégration dans l’histoire de l’art

-Rupture par rapport à l’art gothique et médiéval

-Retour aux formes de l’antiquité

-Intégration au mouvement intellectuel de la Renaissance qui touchent tous les arts et le domaine des idées en général. Qui commence réellement à Florence au quattrocento et se répand et développe ensuite.

-terminologie du Moyen-Âge en opposition à cet idée de renaissance (« Moyen-âge », « gothique »

-Influence de l’architecture renaissante jusqu’au début 20ième et même toujours présent dans les proportions.

1.2. Objectifs visant à l’éveil de la sensibilité artistique

-attirer l’oeil des élèves sur la clarté et la simplicité des formes, l’importance de la structure. L’intégration originale d’éléments architecturaux passés.

1.3. Objectifs visant à une meilleure ouverture d’esprit

Amener les élèves à décrire les images qu’ils voient et argumenter leur avis

Mettre en évidence l’exagération de la rupture entre Moyen-âge et Renaissance. (Renouveau très progressif, dont la période gothique fait partie au point de vue global. Mais point de vue différent des italiens qui sont face à cette idée d’un art classique attaqué par les barbares du nord auquel ils retournent par des innovations.)

1.4. Objectifs cognitifs : développement optimal des aptitudes mentales

Inviter les élèves à reprendre et synthétiser les caractéristiques principales de l’architecture italienne du quattrocento.

Rechercher les moyens d’expression, les relations entre les procédés techniques et les effets recherchés.

1.5 Comportements terminaux souhaités

Observer l’architecture des villes d’un point de vue plus critique en cherchant à qualifier les formes.

Retrouver les influences classiques encore présentes dans nos villes

2. Plan général du déroulement

2.1. Introduction

Dia Cité imaginaire dessin d’anonyme du XVième Italie

Voici une cité imaginaire idéale, Pouvez-vous me donner une idée de la période historique dont provient ce document ?

pourquoi ?

En fait, date du 15ième siècle, Qu’on appelle aussi comment en ce qui concerne la renaissance italienne ? quattrocento, qui marque le début de la période de la Renaissance.

Vous avez déjà commencé la période de la renaissance, quelles sont les grandes idées qui conduisent cette période ?

Idée de retour aux origines nobles de l’humanité = antiquité grecque et romaine, réflexion sur l’homme lui-même (humanisme ), siècles des grandes découvertes

A la Renaissance, l’architecture a un statut supérieur par rapport aux autres arts, c’est elle qui va mener les évolutions. C’est d’ailleurs l’architecte qui dirige les peintres et sculpteurs pour la décoration des bâtiments.

2.2. Corps de la leçon

Organisée selon la chronologie des grands architectes auxquels s’ajoutent quelques constructions anonymes mais caractéristiques.

Quels sont les rapports entre le Moyen-Âge et la Renaissance d’après vous ?rupture renouveau…le terme même de Moyen-Âge a été choisi pour insister sur cette idée de période obscure qui précède la renaissance.

Avant de continuer la leçon, il me parait important de vous rappeler le vocabulaire architectural de base. (dessins au tableau et questions à partir des dessins)

Colonne : support architectural vertical de section en principe circulaire, composé du châpiteau (élément élargi qui forme le sommet de la colonne), du fût et de la base.

Arc : élément architectural franchisant un espace en formant une ou plusieurs courbes. : brisé, en plein cintre.

Voûte : ouvrage de maçonnerie cintré couvrant un espace entre des appuis. En berceau, d’arête en plein cintre et d’ogive (arc diagonal de renfort sous la voûte).

Coupole : voûte en forme de vase retourné de profil semi circulaire, parabolique, … et de coupe circulaire, octogonale, hexagonal…La couverture de cette voûte est le dôme.

Entablement : partie supérieure d’un ordre (style de construction des architectures antiques et classiques) d’archi. Composée de l’architrave, de la frise et de la corniche.

Piédestal : Partie inférieure d’un ordre d’archi

Fronton : couronnement de forme triangulaire ou arquée de base horizontale plus large que haut et fait d’un tympan entouré d’un cadre mouluré.

- Santa Maria Novella (1246-1470) Florence

Dia : nef intérieure

Quels sont les éléments gothiques qu’on retrouve dans cette église ?voûte d’ogive, arc brisé, vitraux dans le fond même si pas très large ouverture.

Le style gothique ne s’est pas répandu partout comme il était en France et dans le nord. En Italie, les traditions classiques étaient encore très fortes et le gothique a été adapté selon les sensibilités. Ainsi, on reconnaît dans cette église les voûtes d’ogives et les arcs brisés typiques du gothique mais beaucoup d’autres caractéristiques manquent tels les divisions en nombreux étages, l’élan vertical ici peu évident, le plan en T puisqu’on retrouve ici des transepts à travées carrées. Différenciation colorée des éléments porteur : tradition toscane.

On réalise alors que la rupture brute imaginée dans l’histoire de l’art entre le gothique et la renaissance ne fut pas si brutal puisque là où naquit la renaissance le gothique avait gardé des éléments classiques et romans qui sont repris, mais avec plus d’insistance, à la renaissance.

Néanmoins, le gothique est un peu vécu comme imposé de l’extérieur, suscitant une plus grande volonté de renouveau.

-Dôme de Santa Maria del fiore (1420-1436) Filippo Brunelleschi (1377-1446). Florence.

Dia vue du dôme

Structure gothique sur laquelle Brunelleschi est parvenu à construire une coupole malgré l’écartement des piliers (plus de 45m). A l’époque construction de d’échafaudage en bois sur lesquelles on modelait les futures voûtes (dessin au tableau). Mais l’espace est trop grand et trop lourd pour les pièces de bois.

Dia : schéma de la structure du dôme.

Quelle est la structure utilisée par Brunelleschi pour construire le dôme ?

Brunelleschi mélange technique gothique et romaine et construit une structure autoportante avec 8 puissantes nervures avec partie supérieure en brique plutôt qu’en pierre pour plus de légèreté). Une couche portante et une couche couvrante. Mais nervures et profil en arc brisé = gothique. Surtout exploit d’ingénieur.

Dia lanterne de la cathédrale (1432)

Quels sont les éléments architecturaux que vous reconnaissez ?De quels types d’architecture proviennent-ils ?

Concours gagné par Brunelleschi, construit en petit temple antique, colonnes, arc en plein cintre, volutes, niches en conque.

Dia : ordres grecs dorique ionique et corinthien

Quel ordre est ici repris par Brunelleschi ?corinthien

Mais élévation verticale gothique et petits arc-boutants (besoin d’une lanterne très lourde pour compenser les tensions centrifuges des arcades). La croix et la boule en cuivre sont placées après.

Suite à cette construction Brunelleschi et les architectes qui l’entouraient ont décidé de rompre avec le style gothique pour un renouveau architectural via le libre emploi des formes de l’architecture classique.

-hôpital des Innocents. Brunelleschi (1420-44). Florence.

Dia : vue de la façade extérieure

Souvent cité comme le premier bâtiment de la Renaissance.

Trouvez-moi trois adjectifs pour décrire ce bâtiment sans porter de jugement sur sa qualité esthétique.

Portique créant la relation intérieur-extérieur, donnant une certaine légèreté à la construction. = réduction des éléments portants

On peut voir qu’ici de nombreux éléments antiques ont été repris : colonnes corinthiennes, entablement, petit fronton sur les fenêtres. Sous le portique : petites coupoles.

Mais aussi tondo, voûtes moulurées, arc en plein cintre (roman= le style roman était vu à l’époque comme beaucoup plus ancien qu’il ne l’était réellement, certains monuments étant considéré comme d’avant l’ère chrétienne).

Importance de la symétrie et de la répétition stricte des éléments, créant ordre et clarté. Forte horizontalité

Construit par un autre architecte qui a un peu transformé les plans de Brunelleschi (plus long et fenêtres plus rapprochées sans pilastre cannelé.

- l’église San Lorenzo 1421-1475 (Brunelleschi meurt en 1446) Florence

Dia vue extérieure. Manque revêtement de marbre prévu par Michel-Ange

Dia : Plan .

Pouvez-vous décrire ce plan du point de vue de sa forme générale? ( longitudinal, avec élargissement progressif, un élément à plan centré à part)

Voilà l’unité de base qui structure le plan, pouvez-vous me dire comment il est réutilisé dans le plan ?

Unité de base formée par la croisée du transept reprise quatre fois dans la nef et déterminant bras du transept et les sacristies. = importance des PROPORTIONS=esprit mathématique neuf. Nombreuses petites chapelles.= vocation monastique de l’église.

Le vocabulaire architectural des églises est particulier puisqu’on distingue différentes parties dans l’église.

Quelles sont ces différentes parties ?

La nef (partie qui s’étend du chœur ou transept jusque le portail ou narthex)

Le bas-côté : collatéral de l’église de hauteur moins élevé que la nef

Le transept sépare le chœur de la nef de façon transversale (bras de la croix)

Croisée du transept : partie du transept entre le chœur et la nef.

Le chœur partie au bout de la nef où se tiennent le clergé et/ou les chanteurs.

Dia vue de l’intérieur

Elévation sur deux niveaux avec rythme graphique différent

Décrivez les différents éléments répétés pour créer ce rythme graphique dans ces deux niveaux ? (arcades en plein cintre (avec décor sculpté) créant forte ouverture avec contrastes marqué de vide et plein, modelé des colonnes corinthiennes, écho dans les ouverture des nefs latérales avec pilastres cannelés ; deuxième niveau plus simple effet scandé par élément verticaux en bas relief et par fenêtres amenant lumière extérieure.)

Plafond plat de bois à caisson // paléochrétien. Bas côtés avec oculi=lumière dans les bas côtés et avec pilastres.

Dia la vielle sacristie (1421-28) -vue intérieure

Opposée à la nouvelle faite par Michel-Ange un siècle plus tard. Eglise payée par les Médicis. Grande famille de mécènes de la renaissance italienne. Dans cette sacristie : tombe de Pierre et Jean .

Qu’est ce qu’un mécène ? (personne qui protège les artistes, écrivains et savants en les aidant financièrement)

Plan centré : espace carré surmonté d’une coupole. Premier de la Renaissance. Idée du cercle inscrit dans un carré. Hauteur= côté= cube parfait. Volonté de FORMES PARFAITES et PROPORTIONS SIMPLES.

Que pensez vous de la décoration des portes et des tondi par rapport au reste de l’édifice? Porte et tondi par Donatello en1435 (style trop chargé de fronton  et colonnes en relief par rapport à la simplicité et légèreté de Brunelleschi)

Dia : vue intérieure de la coupole

Agrandi par petite pièce de sanctuaire avec petite coupole. Simplicité et rigueur géométrique. Architrave continue avec une frise géométrique.

Pilastres : élément vertical formé par une faible saillie du mur souvent orné des mêmes chapiteau et base que les colonnes.

-La chapelle des pazzi (1430-78) Florence. Brunelleschi

dia plans

Retrouve inscription du cercle dans le carré. Plan centré mais complexifié par allongements latéraux et vestibule

Définition de la beauté parfaite renaissante « une harmonie et un accord de toutes les parties si parfaits que rien ne peut être rajouté, retranché ou modifié sans altération » (vitruve cité par Alberti).

Assemblage de cube demi-cube et hémisphère/ utilisation des formes parfaites

Dia : vue intérieure

Pouvez-vous décrire l’intérieur en fonction de la vielle sacristie de san lorenzo que l’on vient de voir ?( simplicité intérieure par les mur blanc mais jeu de couleur (tradition toscane), grande symétrie, répétition d’éléments créant ordre. Pilastres corinthiens et arcs en plein cintre, tondo (ici décoré avec des couleurs (faïence émaillée) qui entre en tension avec la sobriété de Brunelleschi.). coupole à nervure : gothique

Difficulté de traiter les angles (pilastres fragmentaires où courbés)

Dia vue du portique

Fait par Maiano vers 1460 pas par Brunelleschi.

Dans style renaissant : colonnes corinthiennes, arc en plein cintre. Jeu de surface // Grèce plus que Rome. Architrave continue et entablement large et découpé par fausses pilastres . Bas relief en 4 parties.

Symétrie, entrée marquée par ouverture plus haute.

-Eglise du Santo Spirito (1436-1476)Florence Brunelleschi

Dia : Plan

Quelle est la forme globale de cette église ? en croix latine

Construction à partir d’une unité de base comme à San Lorenzo

Selon ce principe de l’unité de base, dites moi comment il a conçu son espace global (unité carrée de la croisée du transept reprise en 3x 1 et 1x 4.) Autour répétition de chapelles latérales en absides. Paroi extérieure plate suite à une décision de Manetti qui repris la construction en cours.

Dia :Vue intérieure

Pouvez-vous me décrire les éléments qui étaient déjà présents dans l’église San Lorenzo ? Plafond plat à caisson, deux niveaux à rythmes différents.

La hauteur de la nef est le double de sa largeur (importance des proportions)

Coupole percée d’oculi inondant de lumière la croisée du transept. (A San Lorenzo les oculi sur les bas-côtés éclairaient plus ceux-ci que la croisée.

Bas côté  hauteur de moitié de la nef centrale avec un revêtement voûté. Le long des chapelles demi-colonnes au lieu des pilastres de San Lorenzo.

Effets de perspective dont Brunelleschi trouvera les règles mathématiques qui seront appliquées avec zèle par les peintres de la renaissance. Quel est le principe de la perspective linéaire ? les lignes parallèles semblent converger vers un point de fuite central unique.

Donnez Trois adjectifs qui s’appliquent à l’atmosphère dégagée par cette architecture. Justifiez par les  éléments plastiques.

Dia : chapiteaux et arc

Colonnes corinthiennes

arcs à moulure.

-Santa Maria degli Angeli (1434-1437) Inachevé

Dia : plan

Oratoire en l’honneur de la vierge et des douze apôtres. = treize autels supposant une disposition circulaire= plan centré octogonal avec huit annexes : entrée autel de la vierge puis une par deux apôtres. Annexes communiquant entre elles : déambulatoire.

Voûte en ombrelle huit oculi= plan circulaire rayonnant totalement symétrique.

Construction non plus picturale avec proportion dans un seul plan mais dans l’espace et les volumes, jeu de vide et plein sculptural plus que formes rectangulaires en proportions.

Dia : plan du temple romain de Minerva Médica

Structure romaine antique qui a inspiré Brunelleschi. Avant la construction, on pense qu’il a fait un voyage à Rome avec Donatello

Brunelleschi meurt en 1446 sans avoir achevé aucun de ses ouvrages importants mais le style nouveau lancé guidera toute l’architecture florentine du quattrocento. Il était proche de Donatello et Masaccio  formant ainsi un trio d’artistes majeurs de l’art de la renaissance.

-Palais médicis (1444-64) Michelozzo (1396-1472) Florence

Dia vue de la facade

Michelozzo, formé par les grands artistes de la renaissance (ghiberti, donatello), pris sous l’aile de Cosme l’ancien de Médicis : plusieurs commandes importantes dont ce palais.

Comment Michelozzo a-t-il organisé sa façade ?

Palais médicis  = type du palais florentin. : massif cube de trois niveaux de plus en plus légers surmontés par une grande corniche. Premier avec effet de relief par l’agencement des pierres (bossage rustique)//archi militaire médiévale ; deuxième : refends :pierre lisse avec joint marqué. Troisième tout lisse. Fenêtre grillagée et géminées.

Effet de forteresse (les propriétaires de ce type de palais étaient de riches florentins qui détenaient tout le pouvoir politique, ces maisons-forteresse leur permettaient de se protéger non seulement des attaques des villes concurrentes mais aussi des émeutes du peuple démunis de tout pouvoir politique) mais avec structuration claire, séparation entre étage.

Les palais de ce genre sont une tradition depuis plus de mil ans en Italie. Le premier étage était traditionnellement considéré comme le plus agréable, occupés par les maîtres de maison, alors que le deuxième abritait les enfants. Le troisième qui disparaît à la Renaissance était laissé aux serviteurs. Le rdc, lui, servait souvent de magasin, beaucoup de ces riches propriétaires étant des commerçants.

Ce type de palais est transformé à la Renaissance principalement par l’application des principes de proportion mathématique et de symétrie.

Dia : vue de la cour intérieure

Comme la façade est assez fermée, la cour intérieur amène la lumière.

Carré et avec colonne (portique de colonne corinthienne), double entablement, premier avec fenêtres géminées, second galerie de colonnes fines = légèreté

-Palais strozzi dernier palais florentin du quattrocento, anonyme.

dia vue de la maison en coin

Quelles sont les ressemblance et différences par rapport au palais médicis ?

Ressemblances : trois niveaux plus corniche, fenêtres géminées aux étages sup.

Différences : bossages à tous les niveaux, organisation des ouvertures du rdc avec petites fenêtres carrées. Frise large sous la corniche.

Palais immense : 15 maisons ont été détruites pour pouvoir le construire.

-Santissima annunziata Michelozzo et manetti 1444-+/-1470

Dia : vue entrée

Michelozzo construit le portique d’entrée comme celui de l’hôpital des innocents. Atrium//Palais médicis

Il conçoit la nef comme unique bordée de chapelle

Dia :plan

Quelle est la grande particularité de ce plan d’église ?intégration de la rotonde à la nef.

Manetti reprend la construction en 1460 respecte les plans de Michelozzo pour la nef mais ajoute un chœur en rotonde au bout de la nef : projet révolutionnaire à l’époque déjà tenté par Alberti. Modèle repris souvent ensuite de Saint pierre à Rome jusque Saint louis des invalides à Paris.

-Palais Rucellai (1446-1472) Leon Battista Alberti (1404-1472)

Alberti est une des grandes personnalités de la renaissance : il exerce tous les arts et théorise la peinture et la sculpture en réécrivant les lois de la perspective découverts par Brunelleschi et en décrivant les canons de beauté de l’époque basés sur l’antiquité. Il théorise aussi sur l’architecture comme combinaison de la raison (science-difficultés techniques) et de l’esprit (imagination-beauté). Alberti élève le prestige de la profession d’architecte en ne travaillant plus manuellement se contentant de faire les projets sur papier sans même surveiller leur construction ( bcp de projets transformés, inachevés ou non entrepris)

Dia vue de la façade

Effet plus plastique que Michelozzo.Avec effet monumentale, prédominance des masses et sens statique du classicisme.

Quelles sont les différences et ressemblances avec le palais médicis ? (organisation en trois niveaux, grande corniche, fenêtres géminées MAIS pilastres aux ordres doriques, corinthien orné et corinthien classique (infraction à la règle, volonté de mettre en évidence le premier étage, dit noble), séparation plus marquée des étages par entablement différente proportions des fenêtres. Premier sans plein cintre. Appareil de refends. Relief plus sobre mais jeu sur le soubassement.)

Moins aspect de forteresse défensive, clarté de structure rigueur. Colonne rythmant la façade. Baies d’entrée légèrement plus larges que les autres, et blasons au premier étage. Vue à l’époque comme le fruit d’une logique trop froide.

Dia : colisée 80

superposition des ordres et corniche dont s’inspire Alberti. Architecture romaine prise comme la norme de l’architecture moderne

-Façade de santa maria de Novella Florence Alberti

Dia : vue de la façade

Eglise du 13-14ième siècle partie inférieure de déco terminée, Alberti doit la continuer.

Quels éléments renaissants pouvez-vous reconnaître dans cette façade ? (fronton, pilastres, tondo, géométrie et proportions, arc en plein cintre et fenêtre géminée)

Mais qu’est ce qui la distingue aussi de tout ce qu’on a vu ? Jeu très marqué des couleurs et importance de la déco par rapport à la structure

D’inspiration du roman toscan cf

dia : san miniato florence 1090.

Déco basée sur le carré, répété et multiplié. Grande volute qui amortissent le rétrécissement -élément nouveau très repris ensuite

Il ajoute le portail renaissant et les colonnes du rdc. Arc à moulure, colonnes corinthiennes.

-Templo Malatestiano (1450-68, inachevé) Rimini Alberti

Alberti propage la renaissance en dehors de Florence (mission et commande à Venise, Ferrare, Rome , Bologne, Mantoue)

Dia. Vue de la façade

Transformation d’une église gothique : enveloppe renaissante avec nombreux éléments classique. Proportion typiquement toscane. Aspect très antique : arc de triomphe. Incrustation de différents marbres. Piédestal

Deuxième niveau prévu avec un grand arc. Volonté d’y construire une grande coupole pour un faire un nouveau panthéon, précédée d’une nef.

Côté avec arcades pour sarcophage des humanistes de la cour de Malatesta

-Eglise de San Sebastiano Mantoue (1460-)

Dia : plan

De quel type de plan s’agit-il ?

Plan en croix grec largement repris au XV et XVIième S. Construction inachevée du vivant d’Alberti- projet fort transformé dans la réalisation postérieure.

Forme centrée= parfaite symbolique de la perfection divine. Seul problème = permet d’accueillir peu de monde pour les messes

Dia :Projet d’Alberti selon scientifique Wittkower

Escalier pour élévation du divin par rapport au monde profane.

- Eglise Sant’Andrea Mantoue (1472 (mort d’Alberti)- ?) Alberti

Dia vue de l’extérieur

Reprend éléments grecs, avec monumentalité (entrée traverse trois niveaux latéraux.) Voûte profonde à caisson. // Arc de triomphe.

Dia : arc de triomphe de Constantin.

Quels sont les éléments repris par Alberti ?trois arcs séparés par des colonnes

Dia plan

Comment décrire la structure ?

En croix latine, avec une seule nef entourée de chapelle, groupe de piliers à la place des colonnes, reprise partielle de l’unité de base (3x1 et 1x3,5). Alternance de petite et grande chapelle –jeu de plein et vide (annonce théâtralité des églises baroques) . Dia :vue intérieure

Reprend l’arc extérieur à l’intérieur dans la voûte surplombant la nef centrale, rupture avec les plafond plats de Brunelleschi mais en garde les caissons. Volonté de monumentalité.

On voit aussi qu’Alberti ne reprend pas les colonnes comme Brunelleschi, Pourquoi d’après vous ? Le poids de la voûte nécessitait de très larges piliers. 

Coupole du 18ième trop claire, prévue par Alberti avec moins d’ouverture à la lumière.

Dia : basilique de Maxence et constantino 310

Inspiration romaine flagrante avec la voûte et les forts piliers. Adaptés par ouverture dans les piliers qu’a faites Alberti. Mélange d’autonomie et de servilité par rapport aux modèles antiques qui doivent mener le travail des artistes de la renaissance.

Modèle de Sant’andrea avec alternance rythmique des chapelles, usage de la voûte en pierre et croix latine énormément repris au cours des siècles suivants.

-Palais Corner-Spinelli (ca. 1482)Venise Moro Coducci

L’Italie à l’époque n’existait pas en tant que telle mais était composée par des nombreuses petites puissances autonomes où prévalaient l’Eglise et la Cité dont certaines plus importantes tels que Venise, Naples, Milan, la Papauté et Florence. Cette division explique de grandes différences entre les styles artistiques de ces différentes villes à l’époque. Les influences de la Renaissance ne s’expriment que tard, à la fin du quattrocento à Venise.

Dia : façade

Palais vénitien d’un style plus ouvert que palais florentin lié à la stabilité politique plus grande. Du coup, pas de cour intérieure.

Une dernière fois, pouvez-vous comparez cette façade au palais Médicis ? (ress. Trois niveaux, rustique (mais refends) au premier, clarté, symétrie parfaite, corniche, fenêtres géminées, arc en plein cintre MAIS plus ouvert (plus de vide que de plein), moins forteresse, hauteur décroissante des niveaux, division verticale en trois avec centre plus large (mode vénitienne), voûte des fenêtres = hauteur du niveau. Effet dynamisant des balcons.

Utilisation de marbre au deux étages au lieu des briques enduites traditionnelles. Pilastres aux angles.

2.3. Type de récapitulation 

Orale sur le tableau avec les élèves afin de savoir s’ils ont retenu les idées essentielles avant de distribuer une feuille récapitulative à la classe.

2.4. Modification éventuelle

En cas d’avancée trop rapide : analyser un extrait du texte d’Alberti

En cas de retard : sauter La façade de Santa Maria Novella et San Sebastiano. Faire la récapitulation directement avec la feuille

2.5. Utilisation du tableau

Je pense utiliser le tableau pour reprendre les noms des artistes et surtout le vocabulaire architectural. Je pense dessiner quelques schémas pour illustrer ce vocabulaire.


2.6. Résumé

L’architecture renaissante du Quattrocento (XVième siècle).

C’est à Florence que naît et se développe l’architecture renaissante.

  • Caractéristiques essentielles

-libre emploi d’éléments classiques provenant de l’Antiquité (colonnes, fronton, entablement)

-recherche des proportions et formes parfaites (le carré, le cercle)

- simplicité de la décoration pour mise en évidence de la structure, des formes et proportions

-utilisation du plan centré d’inspiration paléochrétienne et romane. Mais besoin du plan longitudinal (en croix latine) pour les besoins du culte.

-but ultime : la beauté fondée sur l’harmonie, la clarté et l’ordre

  • Vocabulaire

Colonne : support architectural vertical de section en principe circulaire, composé du chapiteau (élément élargi qui forme le sommet de la colonne), du fût et de la base.

Arc : élément architectural franchisant un espace en formant une ou plusieurs courbes. A la Renaissance, on utilise l’arc en plein cintre.

Voûte : ouvrage de maçonnerie cintré couvrant un espace entre des appuis. En berceau, d’arête en plein cintre et d’ogive (arc diagonal de renfort sous la voûte).

Coupole : voûte en forme de vase retourné de profil semi circulaire, parabolique, … et de coupe circulaire, octogonale, hexagonal…La couverture de cette voûte est appelée le dôme.

Entablement : partie supérieure d’un ordre d’architecture (style de construction des architectures antiques et classiques). Composée de l’architrave, de la frise et de la corniche.

Piédestal : Partie inférieure d’un ordre d’architecture

Fronton : couronnement de forme triangulaire ou arquée de base horizontale plus large que haut et fait d’un tympan entouré d’un cadre mouluré.

  • Artistes et monuments importants

Brunelleschi, précurseur de la Renaissance.

Il s’est illustré dans la réalisation de l’Hôpital des Innocents, reconnu comme le premier édifice renaissant mais aussi notamment par la réalisation de l’église San Lorenzo et du Santo Spirito dans lequel il atteint un réel travail dans l’espace , quasi sculptural de l’architecture.

Alberti, théoricien de la Renaissance et architecte. Il ne travaillait jamais sur le terrain, nombreuses sont donc ses œuvres qui furent transformées ou inachevées. Ses édifices majeurs sont notamment le Palais Rucellai et Sant’Andrea.


2.7. Bibliographie

CHASTEL

1999    Renaissance italienne 1460-1500. 1ière édition :1965. Gallimard. Paris

GOMBRICH, Ernst H.

1995    Histoire de l’art. 9ième  éd., 1ière édition en 1950. Gallimard. Paris

JESTAZ, Bertrand

1984    L’art de la renaissance. Ed. Mazenod. Paris

Le petit Larousse illustré

1995        Librairie Larousse. Paris

MISGUISH

1998-99 cours oral sur l’Art de la Renaissance. ULB. Bruxelles

MONNIER, Philippe

1995        Introduction au Quattrocento. Editions Complexes. Paris

MURRAY, Peter & Linda

1964    L’art de la Renaissance. Thames & Hudson. Londres

MURRAY, Peter

1990    L’architecture et la Renaissance italienne. Thames & Hudson. Londres

WIRTZ, Rolf C.

1999    Art et Architecture : Florence. Könemann. Cologne

3. Démarche pédagogique

3.1. Procédés d’apprentissage

Les références à l’art antique sont appuyées par des illustrations de monuments antiques afin que les étudiants puissent clairement visualiser l’art auquel je fais référence.

Des différences entre plusieurs interprétation de la renaissance seront, je l’espère, mises en évidence par les élèves mêmes face aux diapositives montrées avec mon aide pour orienter les réponses.

Ex : je leur montre d’abord la façade du palais Médicis, j’en mets en évidence les caractéristiques avec les élèves. (trois niveaux, caractère ordonné, symétrique mais aussi fermé//forteresse, fenêtre géminée, corniche..) puis leur demande de trouver les éléments similaires et différents dans la diapositive du palais strozzi (mais aussi du palais rucellai et du palais corner-spinelli, plus tard dans la leçon).

Afin que les éléments principaux soient mémorisés, je les répète plusieurs fois au cours de la présentation et les fait répéter par les élèves. Ils sont ensuite repris une dernière fois au cours de la synthèse.

La mise en évidence répétée des techniques esthétiques de l’époque, par exemple la symétrie, la répétition ou les jeux de surface devrait sensibiliser les élèves aux qualités esthétiques de l’époque (clarté, équilibre des proportions, lisibilité de la structure)

3.2. Caractéristiques stylistiques

Les caractéristiques stylistiques de l’époque sont mises en évidence dans les dias à de nombreuses reprises.

3.3. Vocabulaire

De nombreux termes architecturaux seront utilisés. Les termes de bases tels que quattrocento, arc, voûte, colonnes, chapiteaux, pilastres, coupole, nef, transept, chœur, plan en croix latine et centré, perspective seront expliqués avec l’aide de schéma et utilisé avec insistance de façon à pousser les élèves à les utiliser dans leurs réponses et à les retenir ainsi que quelques termes qui caractérisent particulièrement l’architecture renaissante : fenêtres géminées, arc en plein cintre.

D’autres termes, plus poussés, seront simplement expliqués mais sans insistance : atrium, entablement, architrave, tondo, écoinçon, rotonde, bossage, appareil de refends, ordre ionique, dorique et corinthien (bien que les ordres sont supposés connus via le cours d’histoire de l’art antique)

3.4. Sélection des œuvres

J’ai pris l’option de présenter l’architecture renaissante du quattrocento de façon chronologique et d’y déceler au fur et à mesure les caractéristiques principales. Cela permet une vision cohérente de cette époque avec un point de vue sur son évolution et sur les découvertes et reprise progressive

Je n’ai repris que les œuvres majeures de l’époque, où ses caractéristiques sont le plus visibles.

Les bâtiments sont d’abord présentés par une vue d’ensemble afin que les élèves en comprennent au mieux la structure avant d’en montrer des détails importants pour illustrer les caractéristiques de l’époque.

Quelques plans et coupes sont utilisés pour mieux comprendre la structure intérieure des bâtiments.

3.5 Questions posées

J’ai tenté des poser des questions poussant les élèves à réfléchir de façon critique à ce qu’ils voient tout en les orientant suffisamment pour qu’ils sachent dans quelle direction réfléchir.

Suite à ma première leçon il m’a semblé que poser trop souvent des questions sur les caractéristiques générales entraînait une lassitude chez les élèves qui apprécient peu de donner toujours les mêmes réponses. J’ai donc choisi de cette fois mieux alterner les descriptions de ma part et les questionnements à ce sujet. J’ai également augmenter le nombre de comparaisons.

J’ai essayé d’éviter les questions trop simples, même si j’ai du mal à savoir si certaines pourraient être vues comme évidente (ou trop complexes), notamment dans les définitions de notions communes.

J’ai repris des diapositives de qualité assez bonnes, même si certaines sont en noir et blanc, mais leur analyse se concentre alors sur la forme et la structure.

J’ai orienté la formulation de façon à ne pas trop personnaliser les questions afin de ne pas insister sur la capacité à répondre. J’ai donc évité les « qui peut me dire ? », « qui sait ? ».

3.6 Analyse esthétique

Je demande aux élèves de qualifier par trois ou quatre adjectifs l’impression globales que donne tel ou tel bâtiment.

Je leur demande ensuite de réfléchir et d’exprimer ce qui dans les aspects physiques de l’œuvre suscite ces impressions.

A d’autres moments j’insiste plus sur la mise en évidence des procédés techniques et des caractéristiques esthétiques de l’œuvre même, demandant aux élèves de décrire l’objet photographié. J’essaye par là de les pousser à mieux regarder l’objet et à mettre des mots sur ce qu’ils voient.

3.7. Difficultés rencontrées

Basée sur mon propre cours de l’art de la Renaissance, j’ai eu du mal à définir quelle terminologie doit être acquise en secondaire et laquelle est plus superflue. De plus arrivant d’abord à une leçon trop courte, j’ai dû trouver des moyens de l’allonger sans partir dans une trop grande répétition. La monotonie risquant de provoquer l’ennui.

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Commentaires
T
bonjour. je souhaiterais savoir si toute les informations de ce blog sont justes.<br /> <br /> -La chapelle des pazzi (1430-78) Florence. Brunelleschi<br /> <br /> Alors que j'ai lu dans un livre que c'était de 1429 à 1461. Don êtes vous sur de vous ?
cours d'histoire de l'art secondaire supérieur
  • cours d'histoire de l'art préparés dans le cadre d'une agrégation pour le secondaire supérieur. le but du blog est d'enfin mettre en commun les heures de travail passées à préparer des leçons d'histoire de l'art...
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